mercredi 10 décembre 2014

I used to hate Christmas.

Snow Tree

(mais ça, c’était avant). 

C’est vrai. Evidemment petite, je devais adorer ça. Je ne m’en souviens pas en détails, mais j’avais la chance de pouvoir faire des listes au Père Noël longues comme le bras, et d’être ensuite gatée au point de disparaître sous les papiers brilants multicolors le matin de Noël. Alors je suppose que je devais adorer ça.
J’ai grandi. Non, je suis devenue trop exigente. L’attente avait toujours la même saveur, mais irrémédiablement avec le résultat, revenait cet arrière goût de « c’est tout? », tout ça... pour ça? 


Plus de liste évidemment. Si je veux quelque chose, je me l’achète. Sinon j’économise. Sinon il n’est pas tellement difficile de savoir ce qui me fait envie, d’avoir une idée de mes goûts. Mais parfois, ils continuent de tomber à côté. Je n’ai jamais adhérer à ce principe bateau du « c’est le geste qui compte ». À quelle question il répond ce geste après tout?
À « Je vois cette personne à Noël, donc je dois lui faire un cadeau et je prends ce qui m’arrange » ou « J’ai vraiment envie de lui faire plaisir, donc je vais prendre trois secondes pour me renseigner sur ce qui lui ferait plaisir » ? Si c'est parce qu'on se sent obligé, je préfère autant qu'on ne m'en fasse pas du tout.

Noël, ce n’est pas qu’une question de cadeaux, tout le monde le dit. C’est une fête, une réunion de famille.

Pourquoi dit-on « famille » pour des gens auxquels on ne parle pas plus de deux fois par an et de qui on ne sait finalement pas grand chose?

Mais moi je ne suis pas famille, pas comme ça. Faire semblant d’être plus heureux que d’habitude, plus bruyamment juste parce qu’il est inscrit 25 décembre sur le calendrier, ça ne m’intéresse pas, ce n’est pas vraiment mon truc. Pour Noël, je ne suis jamais avec la plupart de ceux qui m’accompagnent toute l’année, mais je vois ceux avec qui je ne partage qu’un demi-litre de sang. Je n’y ai pas encore trouvé de logique, mais il paraît que c’est ainsi que les choses ce font. Tu ne te sens rarement plus seul que lorsque tu n’es pas en phase avec ceux qui t’entourent à Noël, quand tout, média, publicité, partout, te dit que maintenant, en cette période, tu dois être heureux. 

En vérité, Noël ne colle pas vraiment à ma personnalité. Je suis du genre à relire dix fois les bouquins que j’ai apprécié, à regarder dix fois les séries que j’adore ou à aller voir dix fois en concert les artistes que j’aime. L’anticipation de Noël n’a sur moi souvent que l’effet d’un pétard mouillé. Pas assez de temps de plaisir, pas assez d’adrénaline, et finalement à nouveau attendre une année entière avant de tout recommencer. A quoi bon, vraiment?

snow lights

L’année dernière, j’ai décidé de prendre la période de fêtes comme des journées ordinaires. Ne rien attendre et ne faire que les choses dont j’avais envie, en notant une nette amélioration. Être d’une humeur normale et égale - au lieu d’avoir l’impression d’être triste face à ceux qui étalaient un bonheur exacerbé - change déjà tout. 

Cette année, je me suis pourtant rendue compte que Noël n’avait rien à voir avec les cadeaux, ni même avec les autres - qu’ils soient de ma famille ou non. Il n’était question de ce que, moi, je décidais d’en faire. Si je souhaitais des cadeaux sous mon sapin, je les y placerai moi même. Si je souhaitais redéfinir les contours de ma propre famille, je m’entourerai, symboliquement ou non, de ceux qui me font grandir jour après jour.
Ne garder que ce qui me plaisait et ignorer le reste, qui n'a pas d'importance.

Et si je préfère regarder des vlogmas sur Youtube plutôt que des films de Noël sur les chaines du câble, grand bien m’en fasse ;-).

Et si après tout, on pouvait être heureux à Noël?

snow ice

Je vous souhaite tout de même de joyeuses fêtes les chéris! Une fois de plus, et je ne vous le dirai jamais assez : faites ce que vous voulez!

xoxo
Lily

3 commentaires:

  1. Tout à fait d'accord, j'aurais pu écrire ces mots. Sauf peut-être pour les films de Noël ni niais ; je ne sais pas pourquoi mais j'adore. Cette débauche de mièvrerie compense peut-être les horreurs du reste de l'années, je fais le plein de bons sentiments ?

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    1. Je suis contente que tu te sois reconnue (enfin d’une certaine manière… mais au moins on est pas seule) !
      On a tous et toutes nos petits plaisirs coupables, l’essentiel et qu’ils nous fassent plaisir à nous!

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