dimanche 6 mars 2016

Peut-on détester un prix Nobel de littérature ?

J’ai le sentiment de m’attaquer à un article pas facile donc je vais essayer d’être hyper claire d’un bout à l’autre.

Plus d’une fois dans la blogo (ou autre), j’ai reproché aux gens de prendre trop de pincettes avec les livres. Quand on n’aime pas, on ne le dit qu’à demi-mot et en s’excusant presque. C’est une pratique qui a tendance à me rendre dingue. Ce n’est pas parce que je n’aime pas un livre et que je l’ai trouvé nul que je méprise celles et ceux qui l’ont aimé. Ou que je n’ai pas de respect pour son auteur. Bon, parfois, j’avoue j’aimerais bien savoir ce qui leur est passé par la tête mais quand même. Si je trouve que c’est une bouse, j’ai le droit de le dire sans m’excuser. ÇA NE RESTE QUE MON AVIS. 

PRIX NOBEL DE 1982... Wait WHAT ?
Bref, avant que je m’énerve pour de bon, passons au vrai sujet de cet article. Cette manie de prendre des pincettes est souvent multipliée par dix quand on approche des classiques ou des livres primés. C’est là que j’arrive à ma lecture de Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez. Classique de littérature, prix Nobel de 1982 et auteur mort récemment, autant dire que le truc est plutôt intouchable. Sauf que moi, je l’ai trouvé super chiant. Riche en informations, certainement très important culturellement et sans aucun doute très bien écrit, mais vraiment, vraiment chiant à lire. Passées les 150 premières pages, j’ouvrais mon livre en trainant les pieds et  principalement parce que je déteste abandonner une lecture.

Cent ans de solitude - Gabriel Garcia Marquez
4ème de couv' : À Macondo, petit village isolé d'Amérique du Sud, l'illustre famille Buendia est condamnée à cent ans de solitude par la prophétie du gitan Melquiades... Dans un tourbillon de révolutions, de guerre civiles, de fléaux et de destructions, elle vit une épopée mythique, à la saveur inoubliable, qui traverse les trois âges de la vie : naissance, vie et décadence...

Je crois qu’en fait M’sieur Gabriel et moi, on n’avait pas du tout la même vision des thématiques abordées dans le roman : genre la solitude, ou la définition des personnalités et des aptitudes via l’héritage familial. Ses personnages sont emprisonnés dans une passivité et une fatalité face à leur destin, même quand celui-ci est subi, et ça a plutôt eu tendance à me faire lever les yeux au ciel d'agacement. Sans compter quelques passages WTF, que je ne saurais expliquer. Je vais vous spoiler une ou deux pages du livre mais, à un moment, l’un des personnages s’envole en lévitant avec des draps. Ensuite, on ne revoit plus cette personne donc j’imagine qu’il/elle est mort(e) ainsi. Je pense qu’il me manque des références ou toute une culture pour comprendre cette scène comme elle devait l’être mais quand même. Quand je ne comprends pas le perché, j’ai tendance à me sentir larguée.

Je crois que Cent ans de solitude fait partie de ces livres que j’aurais mieux apprécié en en étudiant que certains extraits (en cours par exemple), plutôt qu’en lisant l’intégrale de la première à la dernière page. Toute la vision de la guerre, absurde et inutile, mérite à mon sens qu’on s’y attarde. La nécrologie de la quasi totalité des personnages que constitue grosso modo la deuxième partie du livre, beaucoup moins.

Même si j’ai lutté contre ce livre pendant de (trop) nombreuses heures, je ne regrette pas d’être allée au bout, parce que je crois que sa fin fait partie des lignes qu’il faut avoir lues dans sa vie lorsqu’on aime la littérature. Elles sont sincèrement parmi les plus brillantes que je n’ai jamais lues et je ne serais pas étonnée d’apprendre que la fin a plus pesé dans la balance pour faire de ce livre une légende que tout le reste de l’histoire. La question que je me suis posée en refermant le livre est : est-ce qu’une fin aussi géniale peut compenser 400 pages d’ennui ? Pour moi, la réponse était non, ce qui m’a amenée à une autre interrogation. Comment diable j’allais pouvoir chroniquer ce bouquin sur le blog ?

« Bonjour à tous, aujourd’hui je reviens avec un bouquin qui s’appelle Cent ans de solitude. Il est prix Nobel de littérature et aussi super nul ! » - Pas du tout sûre de son coup par Lily.

Ça m’a moi-même interpellée sur le coup. Je me suis peut-être dit que j’allais devoir avoir une justification plus pointue que d’habitude, parce que livre faisait partie d’au moins un million de listes le classant parmi les 100 meilleurs romans de l’histoire de tous les temps. Mais pourquoi cette pression particulière ? Est-ce qu’on n’a pas le droit de détester un prix Nobel ou un classique de la littérature ?
Je sais bien qu’on a le droit d’aimer et de détester ce qu’on veut sans être mis en prison (en France, du moins), mais est-ce qu’on se l’autorise à soi-même et est-ce que socialement, on l’autorise aux autres ? Parce que pour le moment, je suis juste une nobody, sans formation ni accomplissement littéraire d’aucune sorte (si, j’ai un Bac L, youhou), qui est en train de dire qu’un prix Nobel de littérature est chiant et que je l’ai trouvé nul (en dehors des deux dernières pages). 

ET VOUS ?
Comme je n’ai qu’un questionnement et pas de réponse, je vous demande votre avis à vous. Est-ce que vous vous autorisez à critiquer des monuments du paysage littéraire ? Ou est-ce que vous avez plutôt tendance à vous dire que le fail de lecture vient de vous ? 



xoxo
Lily

35 commentaires:

  1. Je n'ai pas lu ce livre mais vu ce que tu en racontes, ça ne donne pas envie :)
    Je me suis posée les mêmes questions en lisant Hhhh de Laurent Binet, prix Goncourt. Sauf qu'au moins globalement la partie reconstitution historique m'a paru à la hauteur du prix, mais ce qui fait la spécificité du roman (et sans doute ce qui lui a valu le prix), les commentaires de l'auteur au fil de la narration, m'ont soûlée...

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    1. Ah Laurent Binet ! Je l’ai eu en prof de module à la fac donc par curiosité j’avais lu HHhH. Je n’en garde pas un souvenir très précis mais pas un mauvais non plus… Je pense le relire prochainement, vu que son dernier livre m’intéresse pas mal. Un genre de roman policier sur les fonctions du langage. Il a été prix Interallié celui-ci il me semble.

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  2. Bonjour! Dans le cas de Garcia Marquez je pense que la langue d'origine y joue beaucoup, notamment pour cet ouvrage. Je l'ai lu en espagnol, qui est ma langue maternelle, et je l'ai a-do-ré, ainsi que plein d'autres de ses libres. Or, je trouverais très bizarre de lire ce livre si intime, si attaché à sa terre, à ses racines, en français. J'avoue que les oeuvres de "Gabo"sont très "épaisses", très riches et je plains vraiment ses traducteurs.

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    1. Merci pour ton commentaire ! Tu as complètement raison, la traduction doit beaucoup jouer et a dû être un travail très fastidieux pour les traducteurs vu la densité de l’oeuvre. Mais comme je parle espagnole comme une vache.. irlandaise (?), j’ai dû m’en contenter :)

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  3. J'ai entamé Cent ans de solitude il y a déjà deux semaines et j'en suis à seulement 1/4 du bouquin alors que normalement je lis un livre comme celui la en une semaine... Et je partage totalement ton avis ! En plus il y a pleins de coquilles dans ma version, ce qui m'aide encore moins à l'apprécier et je me perds dans les noms des personnages. Je vais le finir parce que tout comme toi je n'aime pas laisser un livre en plan et j'espère que la fin saura "rattraper" le reste ^^

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    1. Courage, c’est possible d’en venir à bout ! Ça ne va pas beaucoup te rassurer, mais j’ai mis un bon mois et demi pour le finir de mon côté. Mais si tu aimes la littérature, je pense que la fin du livre fait partie de ces « classiques » qu’il faut connaître et avoir lu au moins une fois.

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    2. Perso, j'ai entamé ce livre en 2008... Et je ne l'ai jamais terminé. Im-po-ssible !!! Effectivement trop chiant pour moi... Pourtant, j'ai essayé! Mon boyfriend de l'époque m'en avait parlé comme d'un bijou, ça me donnait une raison supplémentaire de ne pas être ignare.
      Mais là... Je n'ai tout simplement pas pu !

      Ayelee
      ThatsMee Ayelee, blog anti-morosité
      http://ThatsMee.fr

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  4. J'ai adoré ce livre ! C'est vrai que je l'ai lu quand j'étais encore adolescente, et pas en français, mais je l'ai beaucoup aimé. Je l'ai englouti d'un seul trait !

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    1. À l’évidence, la traduction joue beaucoup, parce que tu n’as pas été la seule à me le faire remarquer. Dommage que je n’ai pas eu cette chance =/

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  5. OK ! J'ai tenté de le "lire" il y a quelques années déjà, et j'ai "abandonné" à lire absolument si l'on veut trouver le sommeil rapidement !

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    1. J’aurais pas été jusqu’à dire qu’il endormait mais c’est clair qu’il ne m’a pas passionnée ;-)

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  6. Une lecture est en elle-même subjective, elle s'attaque à la subjectivité d'autrui, et parfois, ça ne fonctionne pas. Il est tout a fait possible qu'une oeuvre qui a fait visiblement l'unanimité ne t'ait pas parlé. Et tu as tout a fait le droit de le dire il me semble ! En tout cas, c'est quelque chose qui ne me choque nullement.
    Les académiciens y auront sûrement apprécié l'aspect littérature. M'sieur Gabriel comme tu dis, s'inscrit dans un vaste courant littéraire, que j'ai un petit peu étudié en prépa, et je pense que ne le connaissant pas on passe peut-être à côté de divers intérêts du bouquin. Celui ci, je ne l'ai pas lu, mais j'en ai envie depuis longtemps. On verra bien s'il me touche davantage ;)

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    1. Je suis tout à fait convaincue des intérêts du livre, de ce qu’il représente dans le courant littéraire dans lequel il s’inscrit. Même à la lecture, il y avait aucun doute pour moi qu’il était riche et représentatif/l’illustration de beaucoup de choses. Pour parler de façon pragmatique, j’ai surtout trouver le scénario… plat. Il y a certains livres pour lesquels ça ne me dérange, mais avec lui ça ne l’a pas fait du tout :) Je serais curieuse d’avoir ton avis si tu te lances.

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  7. J'ai adoré ce livre <3 Mais oui, tu as tout à fait le droit de ne pas aimer un "classique", il ne manquerait plus qu'il existe réellement des choses qui font un consensus à 100% ;) Critiquer négativement des classiques sur le blog ça ne m'est pas encore arrivé, mais des best-sellers oui (comme Les gens heureux lisent et boivent du café, ou Demain j'arrête !, vastes blagues).

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    1. Ah oui ça les best-sellers, je ne me suis jamais privée de les épingler. Mon préféré c’est Musso, qui sort quasiment le même livre tous les ans, à la même date, ni vu ni connu ;-). Et je me doutais que 'Les gens heureux lisent et boivent du café' ne devait pas être à la hauteur de tout le tapage qu’on en a fait. Je ne l’ai encore jamais eu sous les yeux, mais si j’ai l’occasion un jour j’y jetterai un oeil par curiosité.

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  8. Commencé il y a 6 mois. J'avance difficilement sur le dernier quart du livre. J'ai l'impression que je n'y arriverai jamais :(

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    1. Allez courage ! Au moins ce sera fait. Dans 10 ans, tu n’auras pas à te dire « tiens si je ressayais pour voir? » comme ça ;-)

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  9. Je n'ai pas lu ce livre donc je ne pourrais pas te donner mon avis sur cet exemple précis (mais ce n'est pas non plus vraiment le sujet). Bien sûr que l'on peut trouver nuls des monuments de la littérature : personnellement, autant j'adore les poèmes de Victor Hugo, autant je me suis ennuyée comme un rat mort en lisant Notre-Dame-de-Paris ( j'étais obligée de le lire pour mes études, sinon je l'aurais refermé au bout de quelques pages!). Il y a des auteurs avec lesquels on accroche...et d'autres pas! C'est normal et heureusement d'ailleurs, comme ça, il y a de la place pour tout le monde! Cela fait un moment que j'ai arrêté de me dire : je DOIS lire/finir ce livre, tout le monde en dit monts et merveilles. Si cela ne me plait pas, je referme (quitte à y revenir plus tard, parfois c'est simplement que ce n'est pas le bon moment).

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    1. En général, je ne m’oblige pas à finir un livre parce que tout le monde en dit du bien (quoi que les critiques dithyrambiques ont tendance à attiser ma curiosité (malsaine, puisqu’en en général je sais déjà que ça ne va pas me plaire)), mais j’aime bien finir les lectures que je commence, même si c’est un calvaire ^^ Mais tu as raison, l’important est qu’il y ait de la place pour tout le monde :)

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  10. Tes propos ne me choquent absolument pas : certains livres, même de grands classiques ne nous touchent pas. Je n'ai pas (encore) lu celui dont tu parles mais je me suis ennuyée à mourir en lisant "le Désert des Tartares" de Buzzati, ai trouvé le style de Duras d'une platitude affligeante dans "l'Amant" et n'ai jamais pu achever "le seigneur des anneaux" de Tolkien que j'ai pourtant essayé de lire 3 fois (non, non, ne me jetez pas de pierres !). Cela dit, il m'arrive de relire plusieurs années après des oeuvres que je n'avais pas aimées et que je redécouvre avec bonheur avec plus de maturité. Je crois qu'il y a un bon moment pour lire tel type de livre et que certaines oeuvres ne conviennent décidément pas à tout le monde. C'est ce qui fait la richesse et la diversité des lectures comme des lecteurs.

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    1. Oh j’espère que je n’aurais pas la même expérience que toi avec Le Seigneur des Anneaux ! Ça fait très longtemps que j’ai envie de le lire et j’ai super envie qu’il me plaise, dans le genre grande épopée fantastique.
      Je suis d’accord sur les histoires de bons moments. L’âge (ou la maturité) joue sans doute beaucoup sur la perception d’un livre.

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  11. C'est marrant, je parlais de ce livre avec une collègue la semaine dernière... Je crois qu'il fait partie de ces romans que l'on déteste ou on adore, il n'y a pas d'entre deux! Elle détestait, moi j'avais adoré! Il fait partie de ces livres que je n'ai lus qu'une seule fois, mais qui m'ont laissé une marque indélébile! Je vois tout à fait la scène de l'"envol" dont tu parles, moi je la trouves absolument géniale! Il s'agit du courant littéraire "réalisme magique", dans lequel le surréaliste, l'extraordinaire, la magie, entre dans le quotidien des personnages, de façon naturelle: tout le monde trouve ça normal. Pour moi, elle n'est pas morte, elle s'est "juste" envolée. Oui, je sais, c'est absolument pas logique ni rationnelle, il ne faut pas chercher à comprendre! :) C'est comme si elle accédait à un autre monde, non perceptible, non compréhensible en l'état par notre esprit (comme la nature infinie de l'univers... qui peut comprendre cette notion? )
    Sinon, oui, absolument, on peut critiquer un prix Nobel: une oeuvre littéraire est faite pour être discutée, il n'y a pas de vérité absolue!
    Bonnes lectures, et à bientôt!
    Julia

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    1. Moi aussi j'ai adoré la scène de l'envol (étudiée en cours d'espagnol), mais la prof avait une autre interprétation : elle s'est enfuie (je crois qu'on pouvait lire entre les lignes qu'elle aurait pu être enceinte), et c'est l'entourage qui a construit cette légende de l'envol pour expliquer sa disparition (ce qui résume toute la dualité du réalisme magique). De mémoire, la scène est racontée par le narrateur comme un mythe familial (auquel il croit) mais auquel il n'a pas assisté.

      J'avoue que je suis assez réfractaire aux grands classiques... Mais que je n'ose pas forcément le dire face à de grands érudits ! (à l'inverse, quand les grands érudits se moquent de la qualité littéraire de Harry Potter, ça m'énerve...)

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    2. Je suis ravie d'avoir une autre interprétation, moi je ne l'avais pas étudiée, c'est juste mon ressenti (à l'époque, je devais être lycéenne...), je ne sais pas si je verrais les choses de la même manière aujourd'hui (moins naïve, j'espère ;) )
      Julia

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    3. PS: (désolée, on ne m'arrête plus!) Je suis bien d'accord pour Harry Potter, une prof de fac voulait nous convaincre du peu d'intérêt de ce roman, insistant que le personnage n'avait aucune pensée développée, mais 1) c'était le premier bouquin, quelle réflexion a un gosse de 11 ans? et 2) quand c'est Hemingway(que j'adore par ailleurs) qui en dit le moins possible, avec le moins d'adjectifs possibles, on trouve ça génial et on l'appelle la technique de l'iceberg... Vive Harry!

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    4. Vous avez fait mon bonheur en développant votre propre conversation sous mon article, c’est vraiment un chouette sentiment d’être le point de départ d’échanges aussi intéressants :) Et merci pour ces explications sur la fameuse scène. Ce que vous dites toutes les deux sur le réalisme magique me fait penser à L’écume des jours de Boris Vian. Je l’avais lu au lycée et j’avais trouvé ça complètement perché mais néanmoins appréciable mais je sais aussi que beaucoup de gens n’aiment pas ces romans. Il ne s’inscrit pas vraiment dans le même courant, vu que dans mes souvenirs c’était un peu plus onirique, mais ça m’y a fait penser.
      Comme je le pensais, Cent ans de solitude est une oeuvre qu’on doit surement mieux apprécier en l’étudiant en détails plutôt qu’en la lisant pour divertissement.

      Il faut vraiment être ignorant et/ou étouffé par son snobisme pour ne pas voir la richesse de Harry Potter, je suis bien d’accord avec vous. D’abord parce que, comme tu le dis Julia, il est absurde de considérer le premier tome comme autre chose qu’un roman pour enfants. Le personnage principal n’a que 11 ans et le livre n’est en réalité que l’incipit de toute une saga, mieux, de toute un univers qui continue encore à se développer aujourd’hui (à travers une pièce de théâtre, le film des Animaux Fantastiques). Harry Potter surtout, possède plusieurs niveaux de lectures et toute une toile de fond politico-sociale plutôt intéressante (et qui, d’après une étude sortie de je ne sais plus où, à contribuer à rendre ses lecteurs plus tolérants que ceux qui sont passés à côté).
      Ce qui doit gêner les plus hautes sphères de la littérature, c’est 1) le succès autant commercial que littéraire de JKR, puisqu’elle est reconnue par un très très grand nombre de gens, 2) son style résolument simple et pas ampoulé comme le sont rarement les grands titres de littérature et 3) le fait qu’elle ne soit pas morte. Les auteurs en vie sont toujours moins nobles que ceux qui ont eu la décence de mourir. Moi, chatouilleuse à propos de Harry? Pas du tout :D

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  12. je crois que tous les commentaires précédents t'auront rassurée. Je n'ai jamais lu ce roman même si je l'ai dans ma LAL .. en lisant le com de Julia, le coup du réalisme magique, ça peut troubler .. Bon allez, moi j'ai lu un chapitre de la Chartreuse de Parme au lycée et j'ai cru mourir d'ennui.. Je n'aurais jamais assez de toute une vie pour tout lire, donc tout en essayant de lire à la fois des romans contemporains et des classiques, je ne culpabilise pas quand je ne rejoins pas la grande majorité. Et je crois aussi que certains romans s'apprécient plus à un certain âge. Moi j'ai lu et dévoré en deux nuits le Seigneur des anneaux (et en anglais), j'étais à peine bachelière .. Mais aujourd'hui ? je l'ignore.

    Donc, continuons nos lectures à la recherche des livres qui nous retourneront ;-) J'en ai déjà quelques uns bien au chaud.

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    1. Tu es la deuxième à me parler du Seigneur des Anneaux sous cet article, je vais finir par croire que c’est un signe qui me dit de m’y mettre ! ;-)

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  13. Je n'ai pas vraiment aimé ce livre, je me suis fait violence pour le terminer ! Et je déteste en général les Goncourt !

    Estelle

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    1. Au moins tu l’as terminé, tu n’auras pas à revenir dessus :)

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  14. Hello ! Ordinairement je ne m'arrête jamais sur les blogs littéraires mais je dois dire que ton titre m'a interpellé. Pourquoi ? Parce que je suis étudiante en langue espagnole et que je suis une grande fan de Garcia Marquéz. A vrai dire, si on ne connaît pas les procédés de GGM, il est difficile de se projeter dans son univers. Il y a tout un tas de références qu'on ne peut deviner sans les avoir étudier, donc je comprends ton désarroi face à Cent ans de solitude que moi j'ai adoré. Au même titre, je ne te conseillerais donc pas L'Automne du Patriarche, qui mélange toutes les caractéristiques propres aux dictateurs d'Amérique Latine et qui n'a aucune vraie ponctuation, ou Chronique d'une mort annoncée qui est une vraie merveille en terme de réalisme magique. En général GGM joue avec le lecteur, il est assez farfelu, donc ou on l'aime, ou on l'adore ! :)

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    1. Ou on le déteste * La faute à la correction automatique, désolée !

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    2. Oui je me disais la même chose en lisant ce livre, j’avais clairement pas les clefs pour au moins comprendre où il voulait en venir. Par contre, maintenant que tu me le dis, j’ai l’impression d’avoir déjà lu Chronique d’une mort annoncée, et d’en avoir plutôt un bon souvenir. C’est un peu flou, donc il faudrait que j’y jète à nouveau un oeil. Il me semble qu’il traine encore quelque part chez moi en plus. Peut-être pour un prochain article sur le blog ! ;-)

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  15. J'ai oublié de te dire "MERCI" d'avoir dit tout haut que tu ne l'avais pas aimé...

    ThatsMee Ayelee, Blog anti-morosité
    http://ThatsMee.fr

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