samedi 22 mars 2014

[Je sors le Doss'] Cinquante nuances et autres coups de fouet.

Avant de commencer, allez donc vous faire un thé, un chocolat ou une vodka (non je déconne, c'est dégeu ne faites pas ça) et installez vous bien confortablement, ça va être long. Ce qui veut dire aussi que je vais beaucoup digresser entre parenthèses, pour tenter de vous rendre la lecture un peu moins lourde. (Et si ce n'est pas drôle, vous aurez le droit de me jeter des tomates. Pourries.)

C'est parti les chéris, j'ouvre le doss'!

Touche pas à mes Bouquins



Avec 50 Shades of Grey et son succès international retentissant, on a vu fleurir (ou refleurir) les romans érotico-sentimentaux, ceux que toute la presse a joyeusement appelés le «mommy-porn». Comme je ne suis pas une mommy et que je n'ai pas attendu une histoire marinée dans l'eau de rose pour savoir ce qu'était le porn, j'étais bien curieuse de comprendre l'engouement autour de ces livres et de découvrir ce qu'ils pouvaient m'apporter.
Et puisque je ne suis pas du genre à m'arrêter en si bon chemin, j'ai lu une deuxième saga, histoire d'avoir matière à me construire une véritable opinion.

Je vous fais partager?

(Oh ça va, je vous ai entendu avec vos «un peu mon n'veu, t'es payée pour ça!)

(Je ne suis pas payée d'abord.)

(Et puis comme je suis une fille, ce serait un peu ma n'ièce. Mais du coup ça irait plus vu que ça ne rime pas.)


Bonjour, vous êtes actuellement en train de lire ma douzième tentative d'écrire ce dossier. Merci de restez indulgent si certains passages plutôt médiocres (de merde) ou passablement intéressants ont persisté entre ces lignes. Veuillez patienter, je traite votre demande de consulter un dossier pertinent le plus rapidement possible.....Bip.Bip.Biiiiiiip!

Les chéris parlons sérieusement! Surtout que je viens vous parler d'une chose très importante : les bouquins de cul ! (ne partez pas tout de suite)
… et là les mecs se regardent et se disent... des bouquins et du cul? Pourquoi? Comment? A quoi ça sert? Et EST-CE QUE C'EST MÊME POSSIBLE?!
Loin de moi l'idée de faire des clichés, j'imagine qu'il y a beaucoup de filles qui se posent exactement les mêmes questions. Mais comme ce sont globalement des livres plutôt lus par les nanas (comme les romans en général), je ne fais qu'un demi raccourci.
Restez parmi nous... Ou parmi moi au moins, je vous explique tout!

Cas n°1 : 50 Shades! (Dit Cinquante nuances de Grey, plus sombres puis plus claires) de E.L.James (aka Erika Leonard, mais ça tout le monde s'en fout) chez JC Lattès pour les éditions françaises.

Cinquante Nuances de Grey couverture
4ème de couv' : Lorsqu’Anastasia Steele, étudiante en littérature, interviewe le richissime jeune chef d’entreprise Christian Grey, elle le trouve très séduisant mais profondément intimidant. Convaincue que leur rencontre a été désastreuse, elle tente de l’oublier – jusqu’à ce qu’il débarque dans le magasin où elle travaille et l’invite à un rendez-vous en tête-à-tête. Naïve et innocente, Ana ne se reconnait pas dans son désir pour cet homme. Quand il la prévient de garder ses distances, cela ne fait que raviver son trouble. Mais Grey est tourmenté par des démons intérieurs, et consumé par le besoin de tout contrôler. Lorsqu’ils entament une liaison passionnée, Ana découvre ses propres désirs, ainsi que les secrets obscurs que Grey tient à dissimuler aux regards indiscrets…




















Je vous évite l'historique du genre, des marquis de Sade, Histoire d'O et compagnie, d'une part bah... parce que je les ai pas lus! Et d'autre part, parce que ce serait certainement un peu long (et ce dossier n'a vraiment pas besoin d'être rallongé, vous l'aurez bien remarquer!). Promis, une fois que j'aurais épluché tout ce monde là, je reviendrai pour vous expliquer le pourquoi du comment c'est absolument génial. Paradoxe, logique et tutti quanti.

50 Shades donc ! (on n'est pas sorti de ce dossier, j'vous le dis.)
Si on vous l'a vendu comme de la littérature érotico-SM, j'ai le regret de vous annoncer qu'on vous a raconté des cracks. Une paire de menottes sur la couverture n'a jamais fait tout le job.
Si, en revanche, on vous l'a refilé comme une mauvaise histoire d'amour vaguement érotisée dans le seul but de donner du corps et de la profondeur (vocabulaire ambigu choisi exprès inside) au personnage principal masculin, vous êtes sur la bonne piste.

Anastasia Steele (c'est un peu difficile à prononcer. Et c'est même pas joli en plus.) est une étudiante en lettres d'une vingtaine d'année. Elle est vraisemblablement voulue comme empreinte de banalité. Je vous l'accorde, c'est sans doute un parti-pris qui possède des qualités méritant plaidoirie. Mais moi la banalité, ça finit par m'emmerder.
Pas de panique cependant, si on choisit d'écrire un personnage principal plat, on a réservé à ses petits lecteurs un scénario et un personnage secondaire flamboyants pour ré-équilibrer et mettre en valeur l'ensemble!

...Ah non? Ça ne marche pas comme ça? J'y croyais pas vraiment de toute manière.

Ça se voyait, je sais.

Ana, donc, drapée fièrement dans sa fraicheur transparente et insipide rencontre Christian Grey, beau, «mystérieux» (en terme de psychologie de comptoir seulement) et évidemment riche à millions.

Les filles (et les garçons donc), je suis certaine que vous aviez besoin de 50 Shades pour savoir que même si vous pensez respirer la banalité, vous allez certainement rencontrer Appolon (ou Appolone) en personne demain matin, à la machine à café.

Compte là dessus Jeanette, pendant que tu patientes, je vais me faire des coquillettes.

Miss Personne croise donc la route de Mister Monde, ils s'attirent immédiatement, s'aiment, se marient et font des bébés. FIN!

J'avoue, je charrie un peu. Entre temps on vous a quand même vendue une saga de trois pavés et je ne vous apprends rien en rappelant que le prétexte de l'histoire d'amour entre la jeune fille normale, le prince charmant et son côté sombre a déjà été plus qu'éculé. Sans compter que mon dossier porte un tout petit peu sur la littérature érotico-SM et qu'il ne s'agirait pas de vous faire venir pour rien.

(Venir où? Je ne sais pas. Jusqu'à preuve du contraire vous êtes toujours bien tranquillement installés devant votre ordinateur).

(Ou votre tablette, si vous êtes hypra high-tech et que vous me lisez sur écran tactile). 

Le prétexte c'est donc le sexe. (Mais restez vous dis-je, ce n'est pas tabou, on n'en viendra pas à bout.) Parce que Christian Grey n'a pas d'amoureuses, il a des soumises.
En fait, il a surtout eu une petite enfance de merde et pour éviter de s'effondrer psychologiquement, il fouette des nanas. (tropcool.)
Et je crois sincèrement que (pour moi du moins) l'erreur principale est là : que le pseudo sado-masochisme de Chrisitian soit le symptôme ou la conséquence d'un mal-être plutôt que le résultat d'une sexualité assumée et de préférences.

Je ne vais pas vous mentir, ça m'a parfois mise mal à l'aise. Non par pudeur ou parce que j'aurais été choquée de quelque manière qui soit. Mais gênée, parce que rien de ce qui est revendiqué par le contrat de lecture n'est pleinement assumé.
Soyons honnêtes, Christian se déteste pour ce qu'il fait à Ana et méprise encore davantage les raisons qui le poussent à faire ça. Anastasia quant à elle passe probablement les trois quarts de son premier tome (et certainement de son deuxième) à pleurer. Entre nous, je n'ai pas le sentiment que des torrents de larmes soient un indicateur très positif sur une relation. Très logiquement, je n'ai donc pas vraiment eu l'impression qu'elle appréciait ou même acceptait ce que lui faisait Christian.
Mais comme le sujet du sado-masochisme s'étiole rapidement au fil des tomes, le problème se résout finalement plutôt de lui-même. Et très franchement, vu le tapage médiatique qu'on en avait fait, je m'attendais à beaucoup moins soft. Je ne suis évidemment pas en train de réclamer du sang et des larmes à corps et à cris mais tout de même. Lorsque je commande un plat très relevé, j'ai espoir qu'il soit assaisonné avec autre chose que du piment d'espelette.
(Ça m'apprendra à écrire des articles devant TopChef, on se retrouve avec des analogies foireuses. Sachez, pour ceux à qui ça ne parle pas vraiment, que le piment d'espelette équivaut à la force du poivre sur l'échelle de Scoville. C'est l'échelle qui mesure la force des piments. Oui, ça existe réellement.)

Une fois l'Oedipe de Christian réglé, tout le reste de la facture est assez classique pour ce genre de production : quelques péripéties peu originales et un final sans grande surprise.

Pour ne pas être complètement négatif sur le fond, j'y ai tout de même déniché quelques ébauches de personnages qui auraient probablement mérité d'être un peu plus exploités au premier plan. On compte notamment Katherine Kavanagh, assez attendue mais plutôt rafraîchissante au milieu de ce cortège de personnes un tout petit peu dépressives. J'ai l'intime conviction que mettre en avant le Dr.Flynn (plutôt que la piètre utilisation qui est faite de ce psy) aurait probablement sinon légitimé, crédibilisé un tout petit plus le personnage de Christian.

Après, sans transition, j'ai aussi une petite faiblesse pour les histoires implantées ou proche du milieu du luxe. Je suis somme toute assez cliente des bolides en guise de voiture, des appartements-palaces et des gardes-robes à what mille dollars. La vie est ainsi faite, je suis une fille vénale.

Pour finir sur un point qui me tient particulièrement à cœur, parlons de la forme. Et d'accord, je n'ai eu stylistiquement que ce que je méritais en lisant une saga telle que 50 Shades.
J'avais noté au moment de la lecture que l'écriture était animée de beaucoup de bonne volonté... ce qui veut bien dire ce que ça veut dire : sans grand résultat. Les longueurs, les dialogues souvent répétitifs et peu intéressants participent grandement à la très faible qualité de la plume.

Mais le lieu où véritablement le bât blesse (abîme, meurtrit et mutile) réside dans la schizophrénie avancée d'Ana. Non content de se farcir son point de vue tout au long des bouquins, on a le bonheur d'entendre sa conscience qui se donne le droit d'intervenir en italique (lol-mdr) en plus des descriptions de la déesse intérieure (dont j'espère vraiment que l'appellation n'est que le fruit d'une traduction malheureuse) qui n'est rien d'autre qu'une personnification de sa libido.
J'imagine que si l'on apprécie mademoiselle Steele, tout ça ne pose pas beaucoup de problème. Mais... eh, y a-t-il vraiment quelqu'un qui apprécie mademoiselle Steele?


Bilan à mi-parcours : Malgré tout, ce ne sont pas des bouquins que je rejette en bloc. Je porte d'abord beaucoup de respect pour tout ce qui rencontre un succès aussi populaire. Quelque part, cela prouve bien que ces livres ont parlé à un grand nombre de personnes et c'est un mérite que je sais reconnaître.
D'autre part, je trouve important et positif qu'on ait donné à cette saga l'opportunité d'exister, vu l'origine de sa naissance (sur laquelle je reviendrais probablement dans un autre article, dans un avenir plus ou moins proche).
Si vous aimez ce genre de lecture harlequinisée, que vous avez envie de l'épicer un peu (mais vraiment pas trop), il est possible que vous y trouviez votre compte. Les aventures d'Anastasia Steele ne sont en revanche pas du tout écrites avec les qualités pour me plaire personnellement.
La trilogie d'E.L.James a en outre bénéficié d'un tapage médiatique un peu sur-vendu pour la réalité du contenu. Peut-être s'est-on un peu trop basé sur le plan de communication très bien marketé pour présenter ces romans et que, dans cette sur-exploitation du scandaleux, on s'est tout de même fait un tout petit peu arnaqué. Avec les formes et le sourire, masochisme oblige.

Cinquante Nuances Critique



*Driiiiiiiing* Pauuuuuse! Vous avez le droit de partir en récréation et n'oubliez pas votre goûter ;-).

N'oubliez pas de revenir en classe pour lire la fin de dossier non plus, c'est maintenant que ça va devenir intéressant (non pas que c'eût été de la merde jusque là, évidemment).


Cas n°2 : Dangereux Plaisirs et Plaisirs Interdits de Molly Weatherfield aux éditions Presses du Châtelet.
Pour me faire un début d'opinion sur le genre, je me suis donc intéressée à une deuxième saga, celle-ci en deux tomes. Avec Dangereux Plaisirs (DP) et Plaisirs Interdits (PI), bienvenue dans le véritable monde de la littérature érotico-sado-masochiste.

Dangereux Plaisirs Molly Weatherfield
4ème de couv' : Carrie est une jeune étudiante en lettres ; Jonathan, un riche et séduisant architecte proche de la quarantaine.
Lorsqu'ils se rencontrent lors d'une fête dans une superbe demeure de Pacific Heights, Jonathan pressent que Carrie est prédisposée à certains plaisirs... très particuliers. Il décide alors d'entreprendre son éducation. Un jour, il lui annonce qu'il a décidé de la vendre aux enchères...

Carrie a une vingtaine d'années et étudie la littérature. (Ca m'a l'air d'être une condition sine qua none pour être l'héroïne d'un roman SM... Il y a sûrement un casting très ciblé pour les recruter : «Bonjour, qu'étudiez-vous? Les lettres modernes, la poésie antique? Fantastique! Vous êtes toute disposée à vous faire fouetter, bienvenue!»

Elle rencontre Jonathan, un riche architecte à la fin de sa trentaine, porté sur les rapports de domination et de soumission.
Ici il est peu question d'amour mais on explore une grande palette d'émotions et de sentiments.
Jonathan, même s'il porte une grande affection à Carrie, n'a pour but premier que de l'éduquer et de la dresser afin d'en découvrir et développer le potentiel qu'il a immédiatement décelé chez elle.
Les deux tomes racontent rétrospectivement ces deux années d'éducation : la première menée par Jonathan lui-même, la deuxième par l'homme à qui il a vendu Carrie aux enchères.

Dans ses deux romans, Molly Weatherfield explore réellement l'univers du sado-masochisme et c'est en ça que leur lecture devient intéressante. Et même si je n'ai pas encore trouvé toutes les réponses sur le sujet avec DP et PI, je me suis posée plein de questions et j'a-do-re ça!

Je ne vais pas le cacher, ça n'a pas toujours été une lecture facile. Qu'on s'entende bien, je suis difficilement froissable ou choquée mais certaines pratiques m'ont tout de même laissée... perplexe.
Tout dans le monde de ces personnages est tellement assumé, organisé et revendiqué que c'est au lecteur, étranger à ce milieu, de s'adapter à leur mode de fonctionnement pour comprendre leur façon de penser.
Dans 50 Shades, Ana, en débarquant dans l'univers de Christian, l'adoucit et lui rend un peu de lumière. Chez Moly Weatherfield, vous êtes Ana, la vierge effarouchée, et personne ne va sucrer les pages de ses livres pour vous les rendre plus agréables.

Prendre un peu de son courage à deux mains, son ouverture d'esprit sous le bras et se réserver quelques pauses pour digérer entre les chapitres sont nécessaires pour aborder ces deux livres sous le bon angle.

Malgré cela, je ne suis jamais parvenue me mettre à leurs places, ni à celles des dominant(e)s, ni à celles des soumis(e)s (parce que c'est au final un univers très libre où hommes et femmes peuvent jouer les deux rôles et où un dominant peut devenir un soumis, et vice versa). Ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayer, ni de savoir développer de l'empathie pour des personnages fictifs. A défaut de ressentir, j'ai donc essayé de comprendre.
Et si je lis avant tout pour la qualité de l'écriture et des histoires, les livres (à l'instar de tout objet culturel) ont toujours été pour moi un prétexte pour me poser des questions. D'un point de vue métaphysico-philosophique (rien que ça) pour voir ce qui m'entoure autrement et de façon plus égoïste pour me voir moi, autrement. De fait lorsqu'une lecture m'amène des interrogations, pour moi le pari est déjà à moitié gagné.
Parce que j'imagine que ce genre de pratiques ne sort pas uniquement de l'imagination de l'auteur et qu'il y a certainement un bon nombre de personnes qui vivent ce genre d'expérience... Je me suis demandée ce qu'il restait d'eux à la fin.
Psychologiquement, que peut-il subsister de toi après avoir été littéralement traité comme un esclave sexuel, comme un chien, comme un poney, pendant des semaines, des mois?
Comme les gens ne sont pas tous complètement stupides, j'imagine qu'ils doivent bien y trouver leur compte quelque part. Est-ce qu'on en sort réellement plus en phase avec soi-même, plus libre ou plus heureux de quelques manière qui soit? Ou les acteurs de ce milieu se révèlent-ils tous cantonner à ces pratiques pour la vie ou risque de s'effondrer psychologiquement s'ils essayaient de vivre autre chose, ailleurs?

Tout cela est tellement contraire à ce en quoi je crois que j'ai encore des difficultés pour savoir comment répondre à ces questions. Mais j'envisage plus facilement, après lecture, que cela puisse être possible. Et rien que pour ça, Dangereux Plaisirs et Plaisirs Interdits méritent un coup de chapeau.

Plaisirs Interdits Molly Weatherfield résumé


Les deux tomes se lisent clairement dans la suite l'un de l'autre. Il est compliqué de s'arrêter au premier, ou de lire le second indépendamment du début de l'histoire.
Je souligne une jolie fin bien pensée qu'il est toujours intéressant de relever puisqu'elle révèle un récit réfléchi dans son intégralité plutôt qu'une bonne idée essoufflée qu'on boucle pour la boucler.

Le style et l'écriture sont plutôt agréables. Pas au point d'en rêver la nuit mais vu le genre de récits écrits par dessus la jambe qu'on autorise tels quels à la publication (dont certains sont mentionnés dans ce dossier... ;-)), il est plus que nécessaire de saluer ceux qui sont animés d'un réel soucis stylistique et mus d'une passion littéraire... dont on peut observer les résultats.



Bilan général : J'aurais été déçue de m'arrêter à 50 Shades. Pour le peu que ça m'a apporté, je n'en ferai pas un passage obligé de ma bibliothèque, même si les sagas à succès continuent d'exercer une fascination malsaine sur moi (je me demande toujours ce qui provoque ces embrasements venus de nul part et qui deviennent des raz-de-marrée mondiaux).

Entre les deux, j'aurais du mal à vous en recommander l'un plus que l'autre, si vous vous intéressez un peu au sujet, ou si vous êtes juste curieux.
Qualitativement, Dangereux Plaisirs et Plaisirs Interdits sont foncièrement supérieurs...mais peu accessibles. De part leur nature, ce ne sont clairement pas des livres adaptés à tout le monde, ni même au plus grand nombre. Et dont la simple lecture sera sans doute impossible, ne serait-ce qu'à cause des thèmes traités et de la précision avec laquelle les situations sont décrites.
Mais si vous cherchez à être bousculé, je ne peux que vous encourager à vous lancer. Et comme je vous aurais suffisamment prévenus sur le caractère borderline des romans, vous pouvez dors et déjà ranger ces menottes et ce fouet punitif que je ne saurais voir!

Je vous signale par ailleurs que si le Christian Grey continue à susciter votre intérêt malgré vous, les trois tomes : Cinquante Nuances de Grey, Cinquante Nuances plus Sombres et Cinquante Nuances plus Claires (à partir du 2 avril) sont désormais disponibles en poche (chez Livre de Poche). A moins de 7 euros le volume, on pardonne la curiosité malsaine, promis. Et pour les adeptes convaincues (ou pour un cadeau, sait-on jamais), je viens de découvrir qu'il existait un coffret regroupant les trois tomes.



Et vous les chéris alors? Vous vous êtes fait chier pendant ce dossier ;-)? 
J'imagine que vous connaissiez 50 Shades, mais avez-vous essayé d'autres séries du même genre? Ça vous tente? 
Vous n'êtes pas aigrie comme moi et vous avez kiffé la trilogie d'E.L.James? 
Ou ça vous ne donne pas du tout envie? 

2 commentaires:

  1. Je n'ai pas lu tout l'article parce qu'il est bien trop long pour quelqu'un qui est au boulot et devrait bosser mais dans l'ensembe, sur 50 Shades, je pense que malgré ton avis plutot negatif, au final, l'objectif est atteint. Ce n'est pas un livre supposé être super cru et violent mais bien un livre qui doit te rendre mal à l'aise. Je suis complètement d'accord quand tu dis que les deux personnages sont finalement hypocrites et n'assume pas leur relation mais c'est bien l'objectif du livre.

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  2. Marie-Anne : Au final, je ne sais pas moi si l'objectif (ou les objectifs) du livre est atteint, parce que je n'identifie pas clairement le message. Ça pourrait être un aspect positif où chacun y ferait sa propre interprétation mais pour moi les pistes de réflexions sont un peu trop contradictoires. Parce que à la base, quelle histoire voulait raconter l'auteur? Est-ce que c'était de nous dire "lancer vous à l'aventure, ça peut toujours éventuellement bien finir?" ou "ne commencez jamais de relations SM, ça détruit les gens? (pas seulement les deux personnages principaux pour le coup, mais aussi les autres personnages qui ont pratiqué et qu'on découvre au fil de la lecture)" ou "allez-y mais assurez-vous d'avoir confiance en vous et en l'autre avant de commencer?" (et dans ce cas là, je suis paradoxalement en train de vous raconter l'histoire d'un exemple à ne surtout pas suivre). Je ne comprends pas son positionnement en fait. Et je suis "sévère" avec le personnage d'Ana parce qu'elle m'agace, mais elle sait objectivement pas du tout ce qu'elle fait et dans sa naïveté on peut finalement y déceler une forme de courage. Celui qui m'énerve vraiment c'est Christian qui a manifestement beaucoup plus d'expérience dans le domaine, qui devrait savoir un peu plus ce qu'il fait et qui est finalement tout aussi naïf et inconscient. Voilà pourquoi je suis gênée à la lecture et que je me dis "mais pourquoi franchement?" et pas gênée comme l'ont apparemment été les Mommys américaines en se disant "OMG jamais je ne ferais ça! ...Et puis finalement...pourquoi pas?"

    Mon but c'était aussi de me demander : pourquoi en a-t-on fait un tel chambard pas seulement dans les médias mais partout, alors que quand j'ai refermé mon livre, ma première réaction a été : c'est tout?!... et alors?


    Bon courage pour ton boulot :)

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