Avant de commencer, allez donc vous
faire un thé, un chocolat ou une vodka (non je déconne, c'est dégeu
ne faites pas ça) et installez vous bien confortablement, ça va être
long. Ce qui veut dire aussi que je vais beaucoup digresser entre
parenthèses, pour tenter de vous rendre la lecture un peu moins lourde.
(Et si ce n'est pas drôle, vous aurez le droit de me jeter des
tomates. Pourries.)
Avec 50 Shades of Grey et son succès
international retentissant, on a vu fleurir (ou refleurir) les romans
érotico-sentimentaux, ceux que toute la presse a joyeusement
appelés le «mommy-porn». Comme je ne suis pas une mommy et que je
n'ai pas attendu une histoire marinée dans l'eau de rose pour savoir
ce qu'était le porn, j'étais bien curieuse de comprendre
l'engouement autour de ces livres et de découvrir ce qu'ils
pouvaient m'apporter.
Et puisque je ne suis pas du genre à
m'arrêter en si bon chemin, j'ai lu une deuxième saga, histoire
d'avoir matière à me construire une véritable opinion.
Je vous fais partager?
(Oh ça va, je vous ai entendu avec vos
«un peu mon n'veu, t'es payée pour ça!)
(Je ne suis pas payée d'abord.)
(Et puis comme je suis une fille, ce
serait un peu ma n'ièce. Mais du coup ça irait plus vu que ça ne
rime pas.)
Bonjour, vous êtes actuellement en
train de lire ma douzième tentative d'écrire ce dossier. Merci de
restez indulgent si certains passages plutôt médiocres (de merde)
ou passablement intéressants ont persisté entre ces lignes.
Veuillez patienter, je traite votre demande de consulter un dossier
pertinent le plus rapidement possible.....Bip.Bip.Biiiiiiip!
Les chéris parlons sérieusement!
Surtout que je viens vous parler d'une chose très importante : les
bouquins de cul ! (ne partez pas tout de suite)
… et là les mecs se regardent et se
disent... des bouquins et du cul? Pourquoi? Comment? A quoi ça sert?
Et EST-CE QUE C'EST MÊME POSSIBLE?!
Loin de moi l'idée de faire des
clichés, j'imagine qu'il y a beaucoup de filles qui se posent
exactement les mêmes questions. Mais comme ce sont globalement des
livres plutôt lus par les nanas (comme les romans en général), je
ne fais qu'un demi raccourci.
Restez parmi nous... Ou parmi moi au
moins, je vous explique tout!
Cas n°1 : 50 Shades! (Dit Cinquante nuances de Grey, plus sombres puis plus claires) de E.L.James (aka Erika
Leonard, mais ça tout le monde s'en fout) chez JC Lattès pour les
éditions françaises.
Je vous évite l'historique du genre, des marquis de Sade, Histoire d'O et compagnie, d'une part bah... parce que je les ai pas lus! Et d'autre part, parce que ce serait certainement un peu long (et ce dossier n'a vraiment pas besoin d'être rallongé, vous l'aurez bien remarquer!). Promis, une fois que j'aurais épluché tout ce monde là, je reviendrai pour vous expliquer le pourquoi du comment c'est absolument génial. Paradoxe, logique et tutti quanti.
50 Shades donc ! (on n'est pas sorti de
ce dossier, j'vous le dis.)
Si on vous l'a vendu comme de la
littérature érotico-SM, j'ai le regret de vous annoncer qu'on vous
a raconté des cracks. Une paire de menottes sur la couverture n'a
jamais fait tout le job.
Si, en revanche, on vous l'a refilé
comme une mauvaise histoire d'amour vaguement érotisée dans le seul
but de donner du corps et de la profondeur (vocabulaire ambigu choisi
exprès inside) au personnage principal masculin, vous êtes sur la
bonne piste.
Anastasia Steele (c'est un peu
difficile à prononcer. Et c'est même pas joli en plus.) est une
étudiante en lettres d'une vingtaine d'année. Elle est
vraisemblablement voulue comme empreinte de banalité. Je vous
l'accorde, c'est sans doute un parti-pris qui possède des qualités
méritant plaidoirie. Mais moi la banalité, ça finit par
m'emmerder.
Pas de panique cependant, si on choisit
d'écrire un personnage principal plat, on a réservé à ses petits
lecteurs un scénario et un personnage secondaire flamboyants pour
ré-équilibrer et mettre en valeur l'ensemble!
...Ah non? Ça ne marche pas comme ça?
J'y croyais pas vraiment de toute manière.
Ça se voyait, je sais.
Ana, donc, drapée fièrement dans sa
fraicheur transparente et insipide rencontre Christian Grey, beau,
«mystérieux» (en terme de psychologie de comptoir seulement) et
évidemment riche à millions.
Les filles (et les garçons donc), je
suis certaine que vous aviez besoin de 50 Shades pour savoir que même
si vous pensez respirer la banalité, vous allez certainement
rencontrer Appolon (ou Appolone) en personne demain matin, à la
machine à café.
Compte là dessus Jeanette, pendant que
tu patientes, je vais me faire des coquillettes.
Miss Personne croise donc la route de
Mister Monde, ils s'attirent immédiatement, s'aiment, se marient et
font des bébés. FIN!
J'avoue, je charrie un peu. Entre temps on vous a quand même vendue une saga de trois pavés
et je ne vous apprends rien en rappelant que le prétexte de
l'histoire d'amour entre la jeune fille normale, le prince charmant
et son côté sombre a déjà été plus qu'éculé. Sans compter que
mon dossier porte un tout petit peu sur la littérature érotico-SM
et qu'il ne s'agirait pas de vous faire venir pour rien.
(Venir où? Je ne sais pas. Jusqu'à
preuve du contraire vous êtes toujours bien tranquillement installés
devant votre ordinateur).
(Ou votre tablette, si vous êtes hypra high-tech et que vous me lisez sur écran tactile).
(Ou votre tablette, si vous êtes hypra high-tech et que vous me lisez sur écran tactile).
Le prétexte c'est donc le sexe. (Mais
restez vous dis-je, ce n'est pas tabou, on n'en viendra pas à bout.)
Parce que Christian Grey n'a pas d'amoureuses, il a des soumises.
En fait, il a surtout eu une petite
enfance de merde et pour éviter de s'effondrer psychologiquement, il
fouette des nanas. (tropcool.)
Et je crois sincèrement que (pour moi
du moins) l'erreur principale est là : que le pseudo sado-masochisme
de Chrisitian soit le symptôme ou la conséquence d'un mal-être
plutôt que le résultat d'une sexualité assumée et de préférences.
Je ne vais pas vous mentir, ça m'a
parfois mise mal à l'aise. Non par pudeur ou parce que j'aurais été
choquée de quelque manière qui soit. Mais gênée, parce que rien
de ce qui est revendiqué par le contrat de lecture n'est pleinement
assumé.
Soyons honnêtes, Christian se déteste
pour ce qu'il fait à Ana et méprise encore davantage les raisons
qui le poussent à faire ça. Anastasia quant à elle passe
probablement les trois quarts de son premier tome (et certainement de
son deuxième) à pleurer. Entre nous, je n'ai pas le sentiment que
des torrents de larmes soient un indicateur très positif sur une
relation. Très logiquement, je n'ai donc pas vraiment eu
l'impression qu'elle appréciait ou même acceptait ce que lui
faisait Christian.
Mais comme le sujet du sado-masochisme
s'étiole rapidement au fil des tomes, le problème se résout
finalement plutôt de lui-même. Et très franchement, vu le tapage
médiatique qu'on en avait fait, je m'attendais à beaucoup moins
soft. Je ne suis évidemment pas en train de réclamer du sang et des
larmes à corps et à cris mais tout de même. Lorsque je commande un
plat très relevé, j'ai espoir qu'il soit assaisonné avec autre
chose que du piment d'espelette.
(Ça m'apprendra à écrire des
articles devant TopChef, on se retrouve avec des analogies foireuses.
Sachez, pour ceux à qui ça ne parle pas vraiment, que le piment
d'espelette équivaut à la force du poivre sur l'échelle de
Scoville. C'est l'échelle qui mesure la force des piments. Oui, ça
existe réellement.)
Une fois l'Oedipe de Christian réglé,
tout le reste de la facture est assez classique pour ce genre de
production : quelques péripéties peu originales et un final sans
grande surprise.
Pour ne pas être complètement négatif
sur le fond, j'y ai tout de même déniché quelques ébauches de
personnages qui auraient probablement mérité d'être un peu plus
exploités au premier plan. On compte notamment Katherine Kavanagh,
assez attendue mais plutôt rafraîchissante au milieu de ce cortège
de personnes un tout petit peu dépressives. J'ai l'intime conviction
que mettre en avant le Dr.Flynn (plutôt que la piètre utilisation
qui est faite de ce psy) aurait probablement sinon légitimé,
crédibilisé un tout petit plus le personnage de Christian.
Après, sans transition, j'ai aussi une
petite faiblesse pour les histoires implantées ou proche du milieu
du luxe. Je suis somme toute assez cliente des bolides en guise de
voiture, des appartements-palaces et des gardes-robes à what mille
dollars. La vie est ainsi faite, je suis une fille vénale.
Pour finir sur un point qui me tient
particulièrement à cœur, parlons de la forme. Et d'accord, je n'ai
eu stylistiquement que ce que je méritais en lisant une saga telle
que 50 Shades.
J'avais noté au moment de la lecture
que l'écriture était animée de beaucoup de bonne volonté... ce
qui veut bien dire ce que ça veut dire : sans grand résultat. Les
longueurs, les dialogues souvent répétitifs et peu intéressants
participent grandement à la très faible qualité de la plume.
Mais le lieu où véritablement le bât
blesse (abîme, meurtrit et mutile) réside dans la schizophrénie
avancée d'Ana. Non content de se farcir son point de vue tout au
long des bouquins, on a le bonheur d'entendre sa conscience qui se
donne le droit d'intervenir en italique (lol-mdr) en plus des
descriptions de la déesse intérieure (dont j'espère vraiment que
l'appellation n'est que le fruit d'une traduction malheureuse) qui
n'est rien d'autre qu'une personnification de sa libido.
J'imagine que si l'on apprécie
mademoiselle Steele, tout ça ne pose pas beaucoup de problème.
Mais... eh, y a-t-il vraiment quelqu'un qui apprécie mademoiselle
Steele?
Bilan à mi-parcours : Malgré tout, ce
ne sont pas des bouquins que je rejette en bloc. Je porte d'abord
beaucoup de respect pour tout ce qui rencontre un succès aussi
populaire. Quelque part, cela prouve bien que ces livres ont parlé à
un grand nombre de personnes et c'est un mérite que je sais
reconnaître.
D'autre part, je trouve important et
positif qu'on ait donné à cette saga l'opportunité d'exister, vu
l'origine de sa naissance (sur laquelle je reviendrais probablement
dans un autre article, dans un avenir plus ou moins proche).
Si vous aimez ce genre de lecture
harlequinisée, que vous avez envie de l'épicer un peu (mais
vraiment pas trop), il est possible que vous y trouviez votre compte.
Les aventures d'Anastasia Steele ne sont en revanche pas du tout
écrites avec les qualités pour me plaire personnellement.
La trilogie d'E.L.James a en outre
bénéficié d'un tapage médiatique un peu sur-vendu pour la réalité
du contenu. Peut-être s'est-on un peu trop basé sur le plan de
communication très bien marketé pour présenter ces romans et que,
dans cette sur-exploitation du scandaleux, on s'est tout de même
fait un tout petit peu arnaqué. Avec les formes et le sourire,
masochisme oblige.
*Driiiiiiiing* Pauuuuuse! Vous avez le
droit de partir en récréation et n'oubliez pas votre goûter ;-).
N'oubliez pas de revenir en classe pour
lire la fin de dossier non plus, c'est maintenant que ça va devenir
intéressant (non pas que c'eût été de la merde jusque là,
évidemment).
Cas n°2 : Dangereux Plaisirs
et
Plaisirs Interdits
de Molly Weatherfield aux éditions Presses du
Châtelet.
Pour me faire un début d'opinion sur
le genre, je me suis donc intéressée à une deuxième saga,
celle-ci en deux tomes. Avec Dangereux Plaisirs (DP) et Plaisirs
Interdits (PI), bienvenue dans le véritable monde de la littérature
érotico-sado-masochiste.
Carrie a une vingtaine d'années et
étudie la littérature. (Ca m'a l'air d'être une condition sine qua
none pour être l'héroïne d'un roman SM... Il y a sûrement un
casting très ciblé pour les recruter : «Bonjour, qu'étudiez-vous?
Les lettres modernes, la poésie antique? Fantastique! Vous êtes
toute disposée à vous faire fouetter, bienvenue!»
Elle rencontre Jonathan, un riche
architecte à la fin de sa trentaine, porté sur les rapports de
domination et de soumission.
Ici il est peu question d'amour mais on
explore une grande palette d'émotions et de sentiments.
Jonathan, même s'il porte une grande
affection à Carrie, n'a pour but premier que de l'éduquer et de la
dresser afin d'en découvrir et développer le potentiel qu'il a
immédiatement décelé chez elle.
Les deux tomes racontent
rétrospectivement ces deux années d'éducation : la première menée
par Jonathan lui-même, la deuxième par l'homme à qui il a vendu
Carrie aux enchères.
Dans ses deux romans, Molly
Weatherfield explore réellement l'univers du sado-masochisme et
c'est en ça que leur lecture devient intéressante. Et même si je
n'ai pas encore trouvé toutes les réponses sur le sujet avec DP et
PI, je me suis posée plein de questions et j'a-do-re ça!
Je ne vais pas le cacher, ça n'a pas
toujours été une lecture facile. Qu'on s'entende bien, je suis
difficilement froissable ou choquée mais certaines pratiques m'ont
tout de même laissée... perplexe.
Tout dans le monde de ces personnages
est tellement assumé, organisé et revendiqué que c'est au lecteur,
étranger à ce milieu, de s'adapter à leur mode de
fonctionnement pour comprendre leur façon de penser.
Dans 50 Shades, Ana, en débarquant
dans l'univers de Christian, l'adoucit et lui rend un peu de lumière.
Chez Moly Weatherfield, vous êtes Ana, la vierge effarouchée, et
personne ne va sucrer les pages de ses livres pour vous les rendre
plus agréables.
Prendre un peu de son courage à deux
mains, son ouverture d'esprit sous le bras et se réserver quelques
pauses pour digérer entre les chapitres sont nécessaires pour
aborder ces deux livres sous le bon angle.
Malgré cela, je ne suis jamais
parvenue me mettre à leurs places, ni à celles des dominant(e)s, ni
à celles des soumis(e)s (parce que c'est au final un univers très
libre où hommes et femmes peuvent jouer les deux rôles et où un
dominant peut devenir un soumis, et vice versa). Ce n'est pourtant
pas faute d'avoir essayer, ni de savoir développer de l'empathie
pour des personnages fictifs. A défaut de ressentir, j'ai donc essayé de comprendre.
Et si je lis avant tout pour la qualité
de l'écriture et des histoires, les livres (à l'instar de tout
objet culturel) ont toujours été pour moi un prétexte pour me
poser des questions. D'un point de vue métaphysico-philosophique
(rien que ça) pour voir ce qui m'entoure autrement et de façon plus
égoïste pour me voir moi, autrement. De fait lorsqu'une lecture
m'amène des interrogations, pour moi le pari est déjà à moitié
gagné.
Parce que j'imagine que ce genre de
pratiques ne sort pas uniquement de l'imagination de l'auteur et
qu'il y a certainement un bon nombre de personnes qui vivent ce genre
d'expérience... Je me suis demandée ce qu'il restait d'eux à la fin.
Psychologiquement, que peut-il
subsister de toi après avoir été littéralement traité comme un
esclave sexuel, comme un chien, comme un poney, pendant des
semaines, des mois?
Comme les gens ne sont pas tous
complètement stupides, j'imagine qu'ils doivent bien y trouver leur
compte quelque part. Est-ce qu'on en sort réellement plus en phase
avec soi-même, plus libre ou plus heureux de quelques manière qui
soit? Ou les acteurs de ce milieu se révèlent-ils tous cantonner à ces pratiques pour la vie ou risque de s'effondrer psychologiquement
s'ils essayaient de vivre autre chose, ailleurs?
Tout cela est tellement contraire à ce
en quoi je crois que j'ai encore des difficultés pour savoir comment
répondre à ces questions. Mais j'envisage plus facilement, après
lecture, que cela puisse être possible. Et rien que pour ça,
Dangereux Plaisirs et Plaisirs Interdits méritent un coup de
chapeau.
Les deux tomes se lisent clairement
dans la suite l'un de l'autre. Il est compliqué de s'arrêter au
premier, ou de lire le second indépendamment du début de
l'histoire.
Je souligne une jolie fin bien pensée
qu'il est toujours intéressant de relever puisqu'elle révèle un
récit réfléchi dans son intégralité plutôt qu'une bonne idée
essoufflée qu'on boucle pour la boucler.
Le style et l'écriture sont plutôt
agréables. Pas au point d'en rêver la nuit mais vu le genre de
récits écrits par dessus la jambe qu'on autorise tels quels à la
publication (dont certains sont mentionnés dans ce dossier... ;-)),
il est plus que nécessaire de saluer ceux qui sont animés d'un réel
soucis stylistique et mus d'une passion littéraire... dont on peut
observer les résultats.
Bilan général : J'aurais été déçue de m'arrêter à
50 Shades. Pour le peu que ça m'a apporté, je n'en ferai pas un
passage obligé de ma bibliothèque, même si les sagas à succès
continuent d'exercer une fascination malsaine sur moi (je me demande
toujours ce qui provoque ces embrasements venus de nul part et qui
deviennent des raz-de-marrée mondiaux).
Entre les deux, j'aurais du mal à vous
en recommander l'un plus que l'autre, si vous vous intéressez un peu
au sujet, ou si vous êtes juste curieux.
Qualitativement, Dangereux Plaisirs et
Plaisirs Interdits sont foncièrement supérieurs...mais peu
accessibles. De part leur nature, ce ne sont clairement pas des
livres adaptés à tout le monde, ni même au plus grand nombre. Et
dont la simple lecture sera sans doute impossible, ne serait-ce qu'à
cause des thèmes traités et de la précision avec laquelle les
situations sont décrites.
Mais si vous cherchez à être
bousculé, je ne peux que vous encourager à vous lancer. Et comme je
vous aurais suffisamment prévenus sur le caractère borderline des
romans, vous pouvez dors et déjà ranger ces menottes et ce fouet
punitif que je ne saurais voir!
Je vous signale par ailleurs que si le
Christian Grey continue à susciter votre intérêt malgré vous, les
trois tomes : Cinquante Nuances de Grey, Cinquante Nuances plus Sombres et Cinquante Nuances plus Claires (à partir du 2 avril) sont désormais disponibles
en poche (chez Livre de Poche). A moins de 7 euros le volume, on pardonne la curiosité
malsaine, promis. Et pour les adeptes convaincues (ou pour un cadeau, sait-on jamais), je viens de découvrir qu'il existait un coffret regroupant les trois tomes.
Et vous les chéris alors? Vous vous êtes fait chier pendant ce dossier ;-)?
J'imagine que vous connaissiez 50 Shades, mais avez-vous essayé d'autres séries du même genre? Ça vous tente?
Vous n'êtes pas aigrie comme moi et vous avez kiffé la trilogie d'E.L.James?
Ou ça vous ne donne pas du tout envie?
Je n'ai pas lu tout l'article parce qu'il est bien trop long pour quelqu'un qui est au boulot et devrait bosser mais dans l'ensembe, sur 50 Shades, je pense que malgré ton avis plutot negatif, au final, l'objectif est atteint. Ce n'est pas un livre supposé être super cru et violent mais bien un livre qui doit te rendre mal à l'aise. Je suis complètement d'accord quand tu dis que les deux personnages sont finalement hypocrites et n'assume pas leur relation mais c'est bien l'objectif du livre.
RépondreSupprimerMarie-Anne : Au final, je ne sais pas moi si l'objectif (ou les objectifs) du livre est atteint, parce que je n'identifie pas clairement le message. Ça pourrait être un aspect positif où chacun y ferait sa propre interprétation mais pour moi les pistes de réflexions sont un peu trop contradictoires. Parce que à la base, quelle histoire voulait raconter l'auteur? Est-ce que c'était de nous dire "lancer vous à l'aventure, ça peut toujours éventuellement bien finir?" ou "ne commencez jamais de relations SM, ça détruit les gens? (pas seulement les deux personnages principaux pour le coup, mais aussi les autres personnages qui ont pratiqué et qu'on découvre au fil de la lecture)" ou "allez-y mais assurez-vous d'avoir confiance en vous et en l'autre avant de commencer?" (et dans ce cas là, je suis paradoxalement en train de vous raconter l'histoire d'un exemple à ne surtout pas suivre). Je ne comprends pas son positionnement en fait. Et je suis "sévère" avec le personnage d'Ana parce qu'elle m'agace, mais elle sait objectivement pas du tout ce qu'elle fait et dans sa naïveté on peut finalement y déceler une forme de courage. Celui qui m'énerve vraiment c'est Christian qui a manifestement beaucoup plus d'expérience dans le domaine, qui devrait savoir un peu plus ce qu'il fait et qui est finalement tout aussi naïf et inconscient. Voilà pourquoi je suis gênée à la lecture et que je me dis "mais pourquoi franchement?" et pas gênée comme l'ont apparemment été les Mommys américaines en se disant "OMG jamais je ne ferais ça! ...Et puis finalement...pourquoi pas?"
RépondreSupprimerMon but c'était aussi de me demander : pourquoi en a-t-on fait un tel chambard pas seulement dans les médias mais partout, alors que quand j'ai refermé mon livre, ma première réaction a été : c'est tout?!... et alors?
Bon courage pour ton boulot :)