dimanche 26 octobre 2014

[Je sors le Doss'] Le cas Largo Winch.

Comment ça, ça vire à l’obsession? Pas du tout !

Oui.

Bon.

D’accord. 

Ca vire à l’obsession. 


Bienvenue sur l’article obsession-pour-Largo-Winch-mais-je-l’assume-tellement-que-je-viens-vous-en-faire-des-updates!

Largo Winch Jean Van Hamme
4ème de couv’ : Nerio Winch, P.-D.G. du tout-puissant Groupe W, meurt en pleine nuit dans de mystérieuses circonstances. Alors que les grands patrons s'empressent de mettre la main sur son empire, on découvre que Winch avait un fils, adopté un quart de siècle auparavant : Largo. Or, cet unique héritier d'une fortune en milliards de dollars est un jeune de vingt-six ans, séduisant et bagarreur, bien loin de se douter de son incroyable destin. Il vient même d'être jeté dans la plus sordide prison d'Istanbul, accusé de meurtre! Ce n'est que le début des aventures palpitantes de ce playboy milliardaire. OPA, coups montés, meurtres, sexe et action spectaculaire sont les ingrédients de ce cocktail explosif baignant dans l'univers de la haute finance.

Pour un rappel des épisodes précédents : j’étais tombée sur la première adaptation cinématographique un peu au hasard à la télévision et j’étais aussi surtout tombée un peu amoureuse de Tomer Sisley dans ce rôle. J’avais eu le plaisir de découvrir que Largo Winch était avant tout une série de livres, et j’avais très logiquement commencé par le tome 1 (la grande folie, je sais). 

Plutôt enthousiasmée, j’ai enchainé avec les tomes 2, 3, 4, 5, 6. Et je me suis arrêtée là parce qu’il y en avait que 6. 
Les Largo Winch sont une série dont les opus peuvent être lus indépendamment les uns des autres (tomes 4 et 5 mis à part, dont l’intrigue principale du premier se poursuit au cours du deuxième). Certains éléments se suivent d’un épisode à l’autre mais globalement les grandes lignes et les personnages sont redessinés dans leurs traits généraux à chaque début de livre. Et puis vous n’avez qu’à commencer par le début, hein! ;-)

Jean Van Hamme citation
L'humour belge! 

C’est typiquement le type de série qui me lasse rapidement. Tous les tomes sont plus ou moins construits selon le même schéma et il y a toujours un grand méchant pour en vouloir à la peau ou à la fortune de Largo (ou à la paix dans le monde). En lecture, si les ficelles d’une intrigue sont trop grosses et évidentes, et que je devine à l’avance, je m’ennuie. La construction de chacun des tomes a beau être similaire, Largo Winch continuait à me surprendre : par un retournement de situation, par la révélation de la véritable identité d’un personnage, etc. J’ai plus souvent réagi en me disant ‘oh merde, vraiment?!’ qu’en levant les yeux au ciel parce que je m’attendais à ce qu’on me proposait. 
En bref, et dans l’ensemble, c’était en gros moins mauvais que ce à quoi je m’attendais. J’ai une grande proportion à l’optimisme, comme vous le voyez.

Autre bonne surprise, la modernité de cette série, pourtant initialement publiée à la fin des années 70. Evidemment, technologiquement, on n’est pas en 2014 (ça leur aurait probablement facilité la vie d’avoir un ou deux téléphones portables d’ailleurs). Mais en dehors de ça, j’ai trouvé que ces livres n’avaient pas tellement vieilli. 

Mais, indépendamment des qualités (ou des non-défauts) de la série de Jean Van Hamme, le véritable atout des Largo Winch… C’est Largo Winch. Au point que je le trouvais un peu sous-exploité sur certains tomes. Ok, ce sont des romans d’actions, de courses poursuites et de fusillades mais j’aurais quand même grandement appréciez un peu moins de complot et un peu plus de Largo.

Jean Van Hamme citation

Je vous le rappelais en début d’article, si je me suis plongée dans l’histoire de ce personnage à la base, c’est parce que je suis une fille superficielle à qui Tomer Sisley a tapé dans l’oeil (et à l’oreille. Parce que je l’avais vu dans TPMPoste, où il avait parlé allemand et hébreu (? je crois) avec la diction la plus divine du monde et que j’aurais pu tombé amoureuse avec mes tympans ce jour là. (pitié, dites moi que quelqu’un d’autre l’a entendu et est, comme moi, tombée amoureuse auditivement!)). Je m’étais dis que j’allais le lire en ne pouvant pas m’ôter de l’esprit l’interprète que j’avais aimé à l’écran. Ca a été vrai pour le premier… peut-être même jusqu’au deuxième tome.

Parce que Largo c’est bien plus que le physique de Monsieur Sisley. (je prépare une spécialisation dans la punchline ;-))

Largo Winch est un personnage simple mais pour autant extrêmement inspirant. Shooté à l’adrénaline, il possède un vrai sens aigu de l’amitié et de la loyauté (ce qui en fait déjà un demi-dieu à mes yeux). Sans rire, toutes les actions seraient moitié moins intéressantes si elles n’étaient pas faites pour ou par un personnage aussi charismatique. Et je pense que c’est une jolie prouesse de la part de Van Hamme. A mon sens il est plus facile de créer un personnage charismatique à l’écran que sur papier. Soutenu par l’acteur à la prestance et à la performance adéquates, on peut tenir la route même avec un personnage écrit plus faiblement. Dans un livre en revanche… Personne ne vous jettera un regard de braise pour vous faire fondre. Pourtant, Largo continue de crever l’écran… Sans écran. Et surtout sans nous être présenté à travers le regard de merlan libidineux d’une éventuelle amourette (parce que les filles qu’il fréquente ne reste pas assez longtemps pour que leurs opinions comptent vraiment. Et oui, c’est aussi une des choses pour laquelle j’aime beaucoup Largo).

Largo Winch couvertures
Il y a même des filles sexy sur les couvertures des bouquins! Parce que je suis une fille généreuse, je vous ai mis mes deux préférées ;-)

Simple, inspirant, charismatique… Vous voyez le portrait de l’homme idéal se profiler à l’horizon livresque? Ai-je déjà précisé qu’il était à la tête d’un empire qui valait plusieurs milliards de dollars? 

On avait déjà établi que j’étais une fille vénale.

Et puisqu’on en est là, ce n’est pas un personnage inintéressant dans son rapport à l’argent. Compte tenu de son histoire, on pourrait s’attendre à ce que Largo se place dans l’un des deux extrêmes, qu’il flambe ou qu’il rejète complètement l’héritage de son père adoptif.

Eh bah pas vraiment en fait.

Il a un peu transformé mon regard sur l’argent. Peut-être que transformer est un terme un peu excessif, mais il m’a obligé à regarder les choses d’une façon vraiment différente. Vous avez tous du entendre des millions de fois que «l’argent ne fait pas le bonheur». Et comme l’eau mouille et que la vie est compliquée, je suis sûre que ça vous a fait une belle jambe.
Mais Largo, qui est vraiment très très riche, fait en sorte de donner du sens à cette phrase super bateau. Ce qui fait vivre Largo, c’est l’adrénaline et la liberté sans contraintes, qu’il est 7 ou 7 milliards de dollars en poche. Etre à un endroit un jour et se réveiller dans un autre pays le lendemain. Rester dans un même lieu pendant des années parce qu’on s’y sent bien. Et je suis très intéressée et attachée à cette notion complexe de liberté et aux nombres de choses, obligations et conventions qui nous emprisonnent depuis que j’ai récemment re-visionné Prison Break. J’ai trouvé que le personnage de Largo Winch prolongeait de façon pertinente ces questions. D’autant plus pertinent qu’il ne renie pas son héritage et l’honore à sa façon, parce que le challenge le fait naturellement vibrer.


Il est plutôt petit mon doss' cette fois-ci dites-moi! J'avais au départ prévu de jeter un coup d'oeil assez approfondi aux BDs avant d'ouvrir ce dossier, mais vu l'investissement que ça représente, j'ai décidé de prendre un peu les devants (d'autant que je suis hyper novice en BDs, donc je ne suis pas motivée plus que ça pour le moment).
Je me contente pour le moment de vous encourager à jeter un oeil à cette série de 6 livres (et à 6€ le tome, on s'en sort pour une jolie petite collection à 36€ ce qui n'est pas un mauvais rapport qualité prix! (c'est le retour de la marchande de légumes ;-)). Je crois que c'est un genre qu'on n'a pas spécialement l'habitude de voir très prisé sur la blogo ou sur la Youtubosphère, et que j'ai moi-même peu l'habitude de lire, alors je trouvais ça intéressant de vous présenter tout ça plus en détails. Sans compter que Largo est un personnage très attachant auquel je me suis beaucoup identifiée et c'est sans doute l'un des critères essentiels pour une histoire plaisante.

Si vous décidez de vous lancer, n'hésitez pas à venir me dire ce que vous en avez pensé, et si vous connaissez d'autres titres dans le même esprit/univers/genre, je serai curieuse d'en connaître quelques uns.

Rappel : vous pouvez me rejoindre sur Twitter, si vous voulez être au courant de la publication des articles, et avoir de mes nouvelles en dehors du blog :).

Cités dans cet article :

Largo Winch : Le Groupe W
Jean Van Hamme
(1977)
Milady

Jean Van Hamme
(1977)
Milady

Jean Van Hamme
(1978)
Milady

Jean Van Hamme
(1979)
Milady

Largo Winch : Les Revoltés de Zamboanga
Jean Van Hamme
(1979)
Milady

Jean Van Hamme
(1980)
Milady


xoxo
Lily

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