Quand j’avais 7 ou 8 ans, ma mère est un jour revenue de la librairie avec un livre qu’elle comptait nous faire lire, à mon frère, ma soeur et moi. Le libraire lui avait dit que ça marchait bien à l’époque, paraît-il. Mais les dessins de la couverture nous semblaient aussi ringards que le nom du héros et le livre en question n’a visité que la table de chevet de ma maman pour un moment.
D’autant plus convaincue par sa lecture, ma mère nous a renouvelé son conseil de lecture. Quelque part entre alors et maintenant, elle a dû réussir puisque les pages du livre ont tellement vieilli que le papier a jauni et sent désormais la poussière des vieilles bibliothèques.
Un trésor était entré dans ma maison, dissimulé dans un écrin bien vilain.
Mais ce même n’est pas de ce livre dont je vous parle aujourd’hui. Il y a eu bien d’autres tomes après ce premier. D’autres livres après cette série de tomes. Tous se sont révélés de genre disparate mais de qualité égale. Tous étaient signés du même auteur.
Très tôt, J.K. Rowling a profondément influencé ma vision de la littérature. Lecture après lecture, année après année, elle continue de la transcender.
Certains n’ont pas aimé Une Place à Prendre. Sans s’attendre à du Harry Potter, je crois que les gens ne s’attendaient pas à quoi que ce soit de sale ou de pervers sur l’humanité. Parce qu’Harry Potter n’était pas sale. Certains personnages étaient justement ambigus, avec leur part d’ombre et de lumière. Harry Potter pouvait être cruel mais aucunement sale. Une Place à Prendre l’a été comme l’est souvent l’humanité. De façon brillante, comme l’est à chaque fois J.K. Rowling.
Récemment, j’ai lu L’Appel du Coucou, duquel je n’attendais rien. Les romans policiers qui passent entre mes mains sont ceux que j’ai pioché sur les étagères des autres (ou sur celles des maisons d’édition que j’ai fréquenté). Ce ne sont pas mes lectures préférées parce que j’ai toujours l’impression que le lecteur est tenu grossièrement, simplement par le dénouement. Rien n’est jamais tenu grossièrement par Rowling, même quand elle prétend s’appeler Galbraith. Je me fous du dénouement quand j’ai envie de rester avec les personnages. Je me fous du dénouement quand l’auteur qui a révolutionné le fantastique et excellé dans le roman social, créé un univers londonien, y implante un détective et un mannequin décédé pour vous coller les doigts au papier et les yeux aux mots. Je me fous du dénouement lorsque c’est Dame Rowling qui raconte. Lorsqu’elle prend la plume pour vous écrire une histoire qui vous en révèle cent.
Quand j’ai eu 7 ou 8 ans, un trésor est entré dans ma maison. Depuis plus 13 ans, je n’ai de cesse de recommander les yeux fermés, chacun des titres de Joanne Rowling a tout ceux qui aiment la jolie littérature - et à tous les autres. Et je n’ai vraiment pas l’habitude de recommander les livres que je n’ai pas encore lu d’un bout à l’autre, mais sans doute aucun, je re-signe pour 13 années supplémentaires. Et pour 130 années après cela.
Vraiment, lisez L’Appel du Coucou. Lisez tout Rowling. Faites-vous du bien, lisez des auteurs qui ne se foutent pas de vous quand ils prétendent l’être. La vie est trop courte pour lire des bouquins pourris (même si j’adore ça).
N'oubliez pas que le livre Une Place à Prendre est toujours à gagner ICI.
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