dimanche 3 mai 2015

Vengeance en Prada : Chronique d'un deuxième tome raté.

Si vous étiez déjà là, vous vous souviendrez peut-être que le tout premier article littéraire de mon blog était consacré au titre Le Diable s’habille en Prada. A l’époque de cette lecture, je venais de débuter ma première réelle expérience professionnelle (en stage) et le deuxième tome en Prada s’apprêtait à sortir en librairie. Le choix du roman me paraissait tout indiqué.

Vengeance en Prada Weisberger


Un peu plus d’un an plus tard et de nouveau en recherche d’emploi (le monde du travail est sacrément bien fait, vous savez!), je me suis dit que, tout de même, il fallait que je lise cette suite. Comme le premier opus m’avait plutôt aidée à mieux appréhender mes premiers pas dans le monde du travail, ça ne me semblait pas idiot de lire le deuxième alors que j’étais à nouveau en galère. Même si tout le monde (ou presque) en avait dit du mal, il était désormais sorti en poche et je ne risquais donc plus grand chose. Du moins je ne risquais plus de chialer sur les environ 19€ que doit coûter le grand format. 

Eh bien vous savez quoi? Parfois, il est bon d’écouter ce que tout le monde raconte. 

Il est vrai que je ne suis pas une acharnée de la chick-lit. J’en lis rarement et je l’apprécie encore moins souvent. Je suis une fille pas vraiment adepte du « pour fille ». Le Diable s’habille en Prada se trouvait être l’exception qui confirme le blabla. La satire du monde du travail parfois absurde et la description d’une jeune diplômée se retrouvant à essayer de faire la transition inconfortable entre sa vie d’étudiante et sa vie professionnelle étaient faite de façon pertinente et impertinente. Ce qui n’était pas du luxe pour ce genre littéraire aux thématiques habituelles plus superficielles - ou carrément inintéressantes pour moi.

Vengeance en Prada Weisberger


Mais tout cela, c’était évidemment avant la brillante mauvaise idée d’en faire une suite. Je veux dire, est-ce que Lauren Weisberger avait besoin d’argent ou juste d’écrire un roman thérapeutique sur son mariage et sa maternité (qui, soyons honnêtes, concerne 80% de ce livre)?

Avant tout autre chose, le titre n’a rien à voir avec le contenu. Je ne serais pas étonnée une seconde s’il avait été trouvé, choisi et marketé avant même que l’auteur et l’éditeur n’aient une quelconque idée du contenu de l’histoire. 
Certes il y a cette ombre de Miranda Priestly qui s’efforce tant bien que mal de planer au dessus de l’épaule de ces deux ex-assistantes mais franchement rien qui ne permette de parler de réel "retour". Quant à la vengeance... Je doute que ce soit réellement ce qui anime la rédactrice en chef de Runway, qui a bien d’autres chats à fouetter. 
Ajoutez à cela un scénario si prévisible qu’on en crèverait d’ennui et une platitude de personnages (dont les personnalités sont aussi fausses et perfides que les relations qu’elles entretiennent entre elles) à en secouer les morts et vous aurez toutes les chances de trouver les ingrédients d’un deuxième tome complètement raté. 

Dans Le Diable s’habille en Prada, les descriptions vestimentaires étaient nombreuses - à juste titre. Le récit était raconté du point de vue d’Andy qui n’était alors qu’une étrangère à la mode retrouvée catapultée dans la rédaction du plus grand magazine du domaine. Son étonnement, puis l’évolution de son regard sur le milieu a tout intérêt à figurer dans ce roman. Mais maintenant? Le deuxième est écrit à la troisième personne et, même si on continue à suivre Andréa, on ne lui sent pas un intérêt démesuré pour les fringues. Elle ne travaille même plus à Runway et son magazine parle de mariage. Alors la lourdeur des descriptions des tenues d’une telle ou un tel, marques à l’appui, on s’en serait bien passé une fois ou deux.

Vengeance en Prada Weisberger

Adieu réalité du travail, bonjour quotidien tristement chiant d’une jeune-mariée-enceinte-mère-d’un-enfant-en-bas-âge. Outre le fait que tout cela ne m’intéresse pas une seconde, ce n’est pas réellement ce qu’on m’avait vendu. Ou alors le diable Miranda se venge en saccageant toutes les libidos des jeunes mamans et en me forçant à les lire se plaindre en long en large et en travers.  
En dix ans, Andrea Sachs a eu le temps de devenir une vraie fille terriblement agaçante, ce qui ne me semblait pas être le cas quand elle travaillait à Runway. Elle transforme de minuscules monticules de problèmes en montagnes infranchissables et a légèrement tendance à se prendre pour le centre du monde. 

Le résultat, c’est près de 500 pages qui se trainent en longueur, dans lesquelles il se passe bien peu de choses, pour se précipiter dans les derniers quelques dizaines de feuillets vers une issue sans surprise. 
Vraie déception à mes yeux, que je vous le déconseille d’autant plus si vous aviez appréciez Le Diable s’habille en Prada.

Résumé Vengeance en Prada


Ne paniquez pas tout de suite, je vous promets qu'il y a des lectures que j'apprécie encore ! (et dont on parle bientôt ;-))

xoxo
Lily

2 commentaires:

  1. Clairement pas à la hauteur de Le diable s'habille en Prada... Mais, j'ai tout de même bien aimé cette lecture. Surement parce que je n'en attendais pas beaucoup, au vu des avis négatifs qu'il y avait eu dessus ^^

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    1. Oui c’est sans doute parce que Le Diable s’habille en Prada était vraiment très réussi que la suite a du en décevoir beaucoup… C’est drôle parce que je suis pile en train de lire un livre qui y ressemble beaucoup et qui s’appelle Le Défilé des Vanités. Si tu ne connais pas encore, et que ce genre de lecture te plaît, je te conseille d’y jeter un oeil :)

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