samedi 14 novembre 2015

14 novembre 2015 : Le lendemain.

Ce matin, c'est presque surprise que j'observe le jour se lever : blanc, nouveau, éclatant. Il me semble trop étranger après le rouge de la nuit noire. 

Mon premier réflexe est toujours d'écrire. Je ne sais pas quoi dire mais je prends le stylo. Regardez, vous, dehors. Mon arme est faite d'encre, pas de sang. 

Les mots manquent à la peine. L'appel. J'ai écrit "Les mots manquent à la peine" par inattention. Mais ça fonctionne aussi. Les mots manquent à la peine. Comme les corps, comme les gens, comme l'Humanité. 

J'espère que vous allez bien, mes petits lecteurs que je ne connais pas. Que vos proches sont sains et saufs. On survivra à tout ça. On est plus fort que la peur et la terreur qu'ils nous mitraillent. 

Je n'ai pas de conseils à donner, mais je continuerai à vivre. À écrire librement, à défendre les idées que auxquelles je crois. C'est la meilleure réaction que je puisse avoir.

La seule réponse à la haine, à la destruction, c'est l'intelligence. La connaissance. 

Prenez soin de vous. ♥


Paris, 14 novembre 2015. Toujours debout.  


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire