(et j'ai comme l'impression qu'on aura de nombreuses manifestations de cette logique à toute épreuve à l'avenir ;-))
Les chéris, vous avez tous entendu parler de cette chaîne de #Neknomination? Le jeu qui consiste à se mettre ivre mort devant une caméra, de mettre le tout sur Facebook pour renvoyer le "cadeau" à trois autres de ses petits potos? ...
Si ça ne vous parle pas, ne vous en froissez pas, vous vivez probablement mieux sans.
Il parait que ça fait un buzz monstrueux chez nos jeunes, que ça en a tué quelques uns et que ça prend de plus en plus d'ampleur. Alors les loulous, si vous êtes jeunes(*) et que vous passez par là, j'ai quelques petites choses à vous dire.
En premier lieu, vous avez atterri sur mon blog et c'est déjà un signe que le hasard vous veut du bien. Mettez-moi cette page dans vos favoris, je ne vous veux que du bien également.
Ensuite, les loulous, moi je n'ai que 20 ans. Je ne suis pas votre prof, je ne veux pas avoir un discours moralisateur ET je ne veux surtout pas dire de ne pas boire. Néanmoins, de la part de quelqu'un qui s'est pris quelques cuites (et pas seulement il y a 30 ans), permettez-moi de vous donner quelques conseils qui vont faciliter les merveilleuses années de jeunesse que vous entamez :
1) Ne facilitez pas la vie de vos détracteurs et ennemis. C'est le propre de votre génération, dans les soirées auxquelles vous allez participer il aura nécessairement des smartphones, des tablettes, des appareils photos minuscules et tout le reste du rayon Darty. Des photos et des vidéos de vous vont forcément atterrir sur les réseaux sociaux que vous le vouliez ou non, que vous soyez au courant ou non. Vous allez devoir faire attention à votre image, à l'instar des personnalités publiques (toute proportions gardées, évidemment). Même si votre profil est protégé, ne fournissez pas les armes pour vous abattre. La vidéo de la Neknomination, et que vous aurez oubliée de complètement retirer, c'est du pain béni pour celui qui est votre pote aujourd'hui, avec qui vous pouvez vous engueuler demain et qui se vengera après demain. Imaginez qu'il peut tout de suite l'envoyer à qui il veut pour vous mettre dans la merde : vos parents, votre encadrement scolaire et (même si c'est peut être encore abstrait pour vous) à votre patron ou supérieur quand vous en aurez un. Ça vous paraît peut être anodin aujourd'hui, mais croyez moi, tout ce que vous choisissez de rendre publique peut être utilisé (et retenu) contre vous.
2) Je n'essaye en aucun cas de vous faire passer le message de : ne buvez que du jus de fraise et ne mangez que des mikados. Evidemment buvez, faites la fête et vivez comme vous l'entendez. Simplement, faites le intelligemment.
D'abord connaissez vos limites. Ne commencez pas par 12 shots de vodka à jeun. Déjà, la vodka c'est dégueulasse, préférez le whisky. Ensuite parce que vous ne savez pas encore (mais vous allez apprendre) ce que vous pouvez encaisser, ni en combien de temps vous allez ressentir leurs effets. Il se peut qu'entre le 10ème et le 11ème verre, vous soyez encore en pleine possession de vos moyens. Il est fort probable qu'un quart d'heure après le 12ème, vous soyez couchés dans un camion de pompier.
Prenez un verre, appréciez et ressentez l'effet qu'il a sur vous, et si vous vous sentez encore d'y aller, faites-vous plaisir. Et réinterrogez vous après chaque verre. Si vous n'êtes plus en état, c'est qu'il est temps de s'arrêter.
Retenez le moment où vous heurtez votre limite, les symptômes qui la trahisse. Mieux vous connaissez cette limite, plus facile est votre façon de boire. Sachez que votre état de fatigue et ce que vous avez récemment mangé influe aussi votre limite.
Si vous souhaitez expérimenter, expérimentez! Mais ne le faites pas au cours d'une soirée où vous ne connaissez personne, à laquelle vous vous seriez rendu avec une vague connaissance. Soyez sûrs que, si vous dérapez, quelqu'un en qui vous avez vraiment, vraiment confiance sera là pour vous ramasser (et que vous ramasserez à votre tour la prochaine fois).
Et enfin 3) par pitié, pitié, lorsque que vous aurez trop bu et que vous ne maîtriserez plus grand chose, ayez un moment lucidité et souvenez vous de ce petit 3, ce petit 3 qui vous dit : n'oubliez jamais les capotes (qu'on ne s'en cache pas, alcool et sexe vont souvent de paire) N'acceptez aucune excuse et si vous n'en avez pas, renoncez. Vous ne pourrez jamais être sûrs des promesses qu'on vous fait, même si votre partenaire a l'air gentil. A moins qu'on vous présente un check-up complet pour les MSTs, entièrement négatif, cassez-vous.
Je suis exactement où je ne voulais pas être pour un premier article : avec un article géant, long à lire (et avec même pas une image) et peut-être pas très digeste. Qui n'a en plus rien à voir avec le thème du blog. Et je n'ai toujours pas abordé le vrai sujet que je voulais aborder.
En réponse à la Neknomination, la Helpnomination a été lancé. Je l'ai vu notamment chez EnjoyVlogging et JeNeSuisPasBavarde, même si je ne sais pas qui l'a lancée initialement. Pour le concept, je vous renvoie à leurs vidéos, c'est suffisamment bien expliqué pour que je n'ai pas à rallonger cet article.
Ça faisait un moment que je voulais faire un geste pour Le Refuge, qui est donc l'association que j'ai choisie. Je voulais attendre d'avoir un vrai revenu pour faire un don conséquent mais la HelpNomination a été un bon prétexte pour me dire que, finalement, je pouvais commencer par faire un petit don à la hauteur de mes moyens qui ne m'empêcherait pas d'en refaire un autre plus important dans l'avenir.
Et comme c'est une sorte chaîne, si vous aussi vous faites un don (pour le Refuge ou une autre association), n'hésitez pas à me le dire, je serais ravie de savoir que j'ai répandu quelque chose d'utile et de positif.
(et on se retrouve très vite pour un livre, c'est promis!)
(*) Après vérification, le dernier mort à cause de la Neknomination avait 20 ans... Les un peu moins jeunes, cet article est donc aussi pour vous. Comme j'ai moi-même 20 ans, je suis pleinement dans le... "coeur de cible", si on peut appeler ça comme ça.
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