dimanche 29 juin 2014

[Réflexion sur la littérature #3] Quel est le point commun entre Emile Zola et Marc Lévy?



Hellooo there!

J'espère que vous allez bien les chéris ! Que vos examens se sont bien passés si ça a été la période et que vous allez avoir l'occasion de profiter de l'été en vacances (si c'est le cas, profitez pour moi, s'il vous plaît !!).
Pour ma part je vous le disais, comme je suis en CDD pour un peu plus de deux mois encore, le repos n'est pas pour tout de suite.

Ce qui me chagrine le plus, c'est que j'ai très peu de temps pour lire. Je suis sur le même bouquin depuis des semaines et j'ai à peine dépasser la moitié...Alors que jusque là, je l'adore! Et peu de lectures débouche nécessairement sur peu de chroniques! Je pourrais éventuellement vous parler de livres que j'ai lu il y a un peu plus longtemps ou que je connais par coeur, mais ça m'embêterais d'écrire sans être dans l'esprit de l'histoire. 
TOUT ÇA POUR VOUS DIRE que c'est un peu pour cela que je vous ressers déjà une Réflexion sur la littérature pour sa troisième édition. Pour ça et parce que je me pose la question depuis mon article dimanche dernier à savoir :

Que pensez-vous des auteurs à longue bibliographie et/ou au rythme de publication soutenu (pour ne pas dire intense et systématique)?

Par longues bibliographies, j'entends qui ont au moins dépassé une dizaine ou une quinzaine de titres (avec souvent une sortie par année si l'auteur est toujours en activité) et d'Emile Zola à Marc Lévy (qui ont tout deux dépassé ce nombre), le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il y a deux poids deux mesures (à juste titre tu m'diras, ce sont pas exactement les mêmes bonhommes). 

Perso, ça me laisse toujours dubitative. 
D'une part parce que je ne sais JAMAIS par où commencer. Par le premier? Le plus récent? Celui qui me fait le plus envie? Le plus connu? Le hasard? Comment je fais pour choisir moi hein?!
D'autre part parce que je ne peux pas m'empêcher de penser que tout ne sera pas la hauteur et qu'il y aura forcément :

  • soit une oeuvre majeure réussie et une tripotée d'autres qui ne tiennent pas la route
  • soit un assemblage de récits suivants tous le même schéma narratif et plus ou moins réussis, selon le contexte et les ingrédients qu'on a mis dedans. 

Je sais, je sais, ce n'est pas toujours le cas. Il y a des oeuvres complètes d'auteurs qui tiennent la route, qui sont un régal d'un bout à l'autre et dont les fans assidus sont déjà en train de me jeter des cailloux (aïe!). Je persiste cependant à croire que, rares exceptions faites, on gagnerait en qualité si on perdait parfois en quantité. Quitte à publier moins régulièrement, approfondir et développer les bonnes idées pour laisser de côté celles qui, même si elles font des bonnes histoires, sont moins puissantes ou avec moins d'impacte que les autres. 

Après oui, je ne suis pas née du dernier déluge (#LesExpressionsDeLily), je sais bien qu'il y a d'autres facteurs qui entrent en jeu. Genre gagner sa croûte, parce que rares doivent être les auteurs qui peuvent vivre toute une vie (ou même qu'une dizaine d'années) sur un livre unique. Ou financer les maisons d'édition à qui les publications dont les ventes sont quasi-assurées permettent de continuer d'exister et de publier d'autres livres plus délicats ou d'auteurs moins connus, ce qui est très loin d'être négligeable. 

Ce qui me dérange le plus en fait, c'est l'origine et la professionnalisation de la démarche créative. Puisqu'au final, l'auteur écrit aussi parce qu'il y est obligé, parce qu'il le doit, et parce qu'un contrat lui dicte une deadline. Et appelez-moi naïve, mais ça me rend triste. 

Et vous qu'en pensez vous? 
(Parce que j'ai quand même légèrement l'impression d'être une psychopathe qui chipote sur ce coup ;-))
Choisissez de m'envoyer en thérapie ou de m'épargner en me disant si vous êtes d'accord ou pas avec moi !



xoxo
Lily-naïve

6 commentaires:

  1. La systématisation des sorties (souvent calquées sur les "rentrées littéraires"... alors qu'il n'y a jamais de "sorties/fins d'année littéraires") me chagrine beaucoup également. je préfère des auteurs qui font des projets divers, d'ampleur variable, en fonction du sujet et de son implication. Le projet apparaît alors d'autant plus captivant à suivre.

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  2. C'est un peu l'impression que me donne Amélie Nothomb, je sais qu'elle a beaucoup de manuscrits chez elle et qu'elle choisi d'en publier un par an parmi la liste des ouvrages déjà produits. Cependant je n'ai pas été convaincue par la majeure partie de ses livres (sauf peut-être "la métaphysique des tubes" ou "stupeurs et tremblements" (quoique l'adaptation y joue sans doute), je trouve souvent les récits assez insipides, suivant le même type de personnages ou schéma, rien de très enrichissant pour ma part. Musso et Levy me font la même impression, à force je fini par penser qu'une espèce de nécessité médiatique (rester dans l'actualité, sur le devant de la scène littéraire pendant plusieurs mois en proposant une littérature "facile") les pousse à garder ce type de rythme.

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    1. C'est vrai que Nothomb a aussi ce fonctionnement, et que tous ses livres ne sont probablement pas au même niveau. Et que là, pour le coup, il y a vraiment des livres où elle aurait pu creuser d'avantage. Si tu ne l'as pas encore lu je te conseille tout de même Acide Sulfurique, qui lui peut valoir le détour.

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  3. J'ai adoré ton article ! Je viens de découvrir ton blog, et j'aime beaucoup ! :)
    En tout cas je suis relativement d'accord avec ce que tu dis, je trouve qu'il y a quelque chose de dommage, on a l'impression de "perdre l'authenticité de l'œuvre". Ca rend le tout assez commercial et c'est dommage. N'empêche qu'Emile Zola a quand même fait des trucs géniaux !

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    1. Hey :) Merci encore pour ton gentil mot !
      Et en effet, tout le propos de l'article est là. Zola qui a sorti un nombre incalculable de titres, avec de ce que j'ai pu en voir, le même talent perpétuel, contre ces auteurs qui surfent sur le calendrier littéraire pour inlassablement nous ressortir les mêmes histoires correspondant aux mêmes schémas.
      Reste à chacun le choix de se tourner vers le genre de lecture qu'il aime ;-)

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