dimanche 31 mai 2015

Vente privée Michel Lafon : on fait le bilan !



Il y a quelques semaines et grâce à (ou à cause de?) la fourbe personne qui officie sur Books-and-Socks,  j'ai découvert qu'il existait des ventes privées de livres. 

[Alerte carte bleue, on est d'accord]

Un sélection de titres, des prix cassés, et moyennant 6 euros de frais de port, quelques semaines plus tard, vous recevez un colis à découvrir. Fin février/début mars, c'est Michel Lafon qui proposait quelques uns de ses ouvrages à petits prix. Nous sommes aujourd'hui à la toute fin du mois de mai, et six livres estampillés de cette maison sont venus grossir ma pile à chroniquer. Il est désormais temps d'y remédier et de débriefer tout cela ! 


Intuitions (3 tomes : Intuitions, Chaos, Infini
de Rachel Ward. 
★☆☆☆☆

Intuitions - Rachel Ward
4ème de couv' : Depuis son plus jeune âge, Jem voit des nombres flotter au-dessus des personnes qu'elle croise. C'est le jour où sa mère décède qu'elle en comprend la signification : il s'agit de la date de leur mort. Ce don maudit la pousse à se couper du monde. Jusqu'au jour où elle rencontre Spider...
Alors qu'ils partent ensemble à la grande roue de Londres, un phénomène étrange se produit : pourquoi tous les passants ont-ils le même nombre au dessus de la tête? Pris de panique, Jem et son ami prennent la fuite. Ils seront les seuls survivants de l'attentat qui va suivre, mais aussi les seuls suspects traqués par la police une fois leur identité révélée par les caméras de surveillance. Mais comment Jem peut-elle expliquer au commun des mortels les raisons de sa fugue, et surtout, comment ignorer la terrible vérité qu'elle peut lire en Spider?


Typiquement le genre de livre auquel je faisais référence dans mon article précédent. Je savais que je n'allais pas aimer mais je les ai achetés (pas cher, certes) tout de même. Comme je suis masochiste - mais pas sans raison - il y a une explication à mon arrivée dans cette histoire. Le point de départ - cette fille qui voit la date de mort des gens en les regardant - m'a bêtement attrapée en me rappelant les yeux des Dieux de la Mort de Death Note. Il m'en faut bien peu, on est d'accord. Bref j'ai acheté, j'ai lu et je me suis demandée pourquoi je m'infligeais ça. 
Le premier tome aurait pu tant bien que mal se sortir de son passage sur le banc d'essai. Pas le livre de l'année, mais un bouquin jeunesse qui n'avait pas plus de prétentions que celles qu'il était en mesure de revendiquer. Une fois de plus, quelle idée de faire des sagas d'histoires qui n'en ont pas le potentiel. Amis éditeurs, si vous entendez mon appel, par pitié, cessez de faire des suites de TOUT. Dites non à vos auteurs. Sauvez des arbres. Qu'importe la raison mais faites quelque chose. 
Le tome deux est un enchainement de non-événements et le troisième une compilation de trop d'événements. Rachel Ward avait-elle besoin de rajouter d'autres super-pouvoirs, des enlèvements et des parentalités adolescentes chroniques à un scénario déjà post-apocalyptique? Il serait peut-être temps d'arrêter de servir les mêmes choses aux jeunes lecteurs, non? Ma propre génération a été envahie de sorciers post-Potter, ne pourrait-on pas éviter l'overdose de catastrophes dystopiques à celle de Hunger Games? Ne serait-ce que pour les préparer à devenir autre chose que des parts de marché pour NRJ 12.
Je ne rechigne jamais à faire sortir mes lectures de mes zones de préférence mais vous ne me reprendrez pas de si tôt à me lancer dans une trilogie sur laquelle j'ai de sérieux doutes. Parce que c'est long trois tomes quand on s'emmerde. 


La Dernière Guerre (2 tomes : 49 jours, 2nde vie
de Fabrice Collin.

La dernière Guerre - Fabrice Colin
4ème de couv' : Je m'appelle Floryan : j'ai dix-sept ans. Il y a quelques jour, je suis mort : un attentat dans le métro. Je me suis réveillée dans un paysage de plaines et de montagnes, somptueux, qui s'étendait à perte de vue. Un être de lumière m'a accueilli, se présentant comme un "Élohim". Il m'a proposé un choix : soit je le suivais dans le Royaume - un paradis, selon lui, mais que je n'étais pas autorisé à voir avant de m'y rendre - soit je plongeais dans le Nihil, un gouffre gigantesque menant vers... Vers quoi? C'est là toute la question. Je ne sais rien du Nihil, j'ignore tout du Royaume, et j'ai quarante-neuf jours, pas un de plus, pour prendre une décision. Le problème, c'est que ce choix n'engage pas que moi... (ah bon?)





































Nouvel arrêt dans le secteur du roman jeunesse, nouvelle série et devinez quoi? Nouveau scénario post-apocalyptique! A ma décharge, le synopsis du premier tome - de même que toute la première partie de ce dernier - ne laissait pas du tout présager ce genre d'histoire. On partait pour suivre les aventures de Floryan qui - une fois mort - se retrouvait face à un choix à faire au sein du nouveau monde sur lequel il avait atterri. Autant vous dire qu'on n'en est pas resté là et que les choses sont légèrement parties en cacahuètes.
J'ai d'abord été agréablement surprise du chemin que nous faisait emprunter l'auteur. Les voyages dans le temps sur fond de gestion de la vie et du savoir en communauté avec ces problématiques d'autorité et de leader... quelle bonne idée! Qui méritait au moins qu'on s'y attarde pour un traitement en profondeur. Après peut-être que j'ai raté l'étude qui stipulait que l'ado - comme l'enfant en bas-âge - ne peut rester concentré sur la même idée qu'une poignée de minutes. Dans ce cas là, mea culpa mais ce n'est vraiment pas le souvenir que j'ai de mes propres lectures jeunesse.
On était là, bien tranquille dans notre histoire d'exploration du temps quand on a commencé à parler d'incarnation dans le futur et de réincarnation. Tout cela pour monter à la va-vite une histoire d'amour sortie de nul part en fin de roman. Ca devenait compliqué et tiré par les cheveux, mais avec deux-trois ajustements, on s'en serait tout de même sorti avec quelque chose de pas trop mauvais si on s'était contenté d'une histoire en One-Shot. La fin aurait été ouverte comme je les aime et je vous aurais peut-être même conseillé la lecture. Dingue je sais, les miracles sont surprenants.
Sauf qu'il y a un deuxième tome. 
A votre plus grand bonheur et au mien, ce n'est cependant qu'une duologie. 
Le narrateur est différent et nous fait directement entrer dans ce monde apocalyptique de 2030 à une ou deux années près. Entre les théories scientifiques et ésotériques, l'insertion des avancées technologiques, l'auteur a trouvé le moyen de nous servir un triangle amoureux aux enjeux inexistants et à l'issue sans aucune surprise. Je n'ai toujours pas compris pourquoi la troisième roue du carrosse avait été intégrée au délire puisque son utilité est très limitée et son seul objectif se résume à suivre la nana qu'il aime. Nana qui est amoureuse de l'autre type, évidemment. La demoiselle que je suis était irritée mais passons. 
Si on est prêt à se farcir à nouveau des catastrophes de fin du monde et des amours adolescentes, la duologie de La Dernière Guerre n'est pas repoussante. Bien que je n'ai pas encore exactement compris non plus pourquoi tout cela s'appelait ainsi. Dernière en date peut-être mais probablement pas la dernière de tout les temps. Comment ça : "La dernière guerre avant la prochaine" fonctionnait beaucoup moins bien comme titre?  
Tout ça pour dire qu'on ne peut pas prétendre qu'on s'ennuie et que cela se lit facilement (à vous de voir si c'est un critère positif ou négatif pour un livre..) Tout l'aspect technologique est plutôt bien foutu dans le genre science-fiction proche de nous. 2030 est aussi loin de nous que l'année 2000 après tout. Si tout ce que je vous ai décrit jusqu'à maintenant est votre truc, je n'ai aucune raison de vous dissuader de la lecture. Si ça ne l'est pas du tout ou que vous en avez un peu marre du genre, restez donc pour la dernière lecture. 


Dominance 
de Will Lavender
★ ★ ★ 

Dominance - Will Lavender
4ème de couv' : 1994, Vermont. Alexandra Shipley fait partie des neuf étudiants choisis pour suivre un séminaire un peu spécial, dispensé en vidéoconférence depuis le pénitencier de Rock Mountain. C'est là que le célèbre professeur Richard Aldiss est enfermé pour les meurtres de deux de ses élèves, abattues à coups de hache en 1982. Le cours est consacré au mystérieux Paul Fallows, écrivain culte que personne n'a jamais vu. Aldiss propose à ses étudiants de percer le secret de Fallows grâce à la Procédure, un jeu littéraire qui doit les mener à la véritable identité de l'auteur. Intriguée, Alex relève le défi. Derrière le mystère Fallows se cache la vérité sur les crimes de 1982...
Quinze ans plus tard, Alex, professeur à Harvard, est devenue une célébrité. Mais quand l'un de ses anciens camarades de promotion est retrouvé assassiné à la hache, c'est un nouveau jeu - mortel - qui débute pour elle...

Avant cette vente privée Michel Lafon, je n'avais jamais entendu parler ni du titre, ni de l'auteur de cet ouvrage. La quatrième de couverture possédait plein d'ingrédients qui me vendaient beaucoup de rêve alors j'ai tenté le coup à trois francs six sous. 
Sur fond de thriller (mes pérégrinations aux questions existentielles ne m'avaient pas suffit à l'évidence), Will Lavender a développé une intrigue comportant un aspect carcéral et quelques mystères littéraires. Sur le papier, je ne pouvais pas être déçue et, à la lecture, ce n'était miraculeusement toujours pas le cas. Oui, j'ai effectivement aimé un bouquin. Ne tombez pas de votre chaise pour autant ;-).
Le grand format compte moins de 350 pages, ce qui fait de Dominance une lecture rapide et efficace. Le mystère est bien mené, assez pour qu'on est envie d'y prendre part, de participer à ce cours littéraire un peu creepy mais qui semble tellement fascinant. 
Le récit alterne entre deux temps : celui du séminaire en 1994 et 2009, le présent où les participants de ce-dit séminaire se font assassiner. J'aurais même aimé passer un peu plus de temps en 94, voir davantage de ce cours nocturne particulier, approfondir ce jeu de la Procédure dont tous les personnages parlent tant. Insister sur ses aspects obsessionnel, pervers et dangereux qu'on n'explore pas assez à mon sens. 
Ce petit bémol de côté, j'ai passé un bon moment de lecture qui m'a directement donner envie de m'intéresser au reste de la bibliographie de Lavender (ce qui constitue toujours un critère révélateur pour moi (et pour tout le monde, j'imagine)). La couverture dit en plus (même si vous ne le voyez pas sur la photo) "par l'auteur du best-seller Obédience", alors j'ai bien l'impression que l'histoire entre Will et moi n'est pas tout à fait terminée. Je n'ai pas l'impression que le titre soit très bien référencé, je me suis donc permise de mettre les liens Amazon et Fnac pour vous permettre de l'acquérir (si l'envie vous en dit) à prix raisonnable (neuf ou d'occasion).
Sur Amazon (à partir de 3,96€) / Sur la Fnac (20,50€)


Ça y est, je vous lâche! Autant vous dire que je suis plutôt soulagée de voir 6 livres quitter ma pile à chroniquer d'un coup. Je vous fais plein de bisous, je vous souhaite une bonne semaine et je vous dis à dimanche prochain!



xoxo
Lily

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