dimanche 9 août 2015

1 chapitre, 1 réflexion : si on commençait par Twilight?


Twilight - Chapitre 1 : Fascination

Oyez, oyez damoiselles et damoiseaux ! 

Oui, Twilight. (ne me jetez pas des cailloux tout de suite, svp.) Enfin Fascination, dans sa version française. Ça faisait un moment que j'avais envie d'en parler sur le blog, en longueurs et en détails. J'attendais simplement l'occasion d'une relecture pour le faire d'une mémoire fraiche. Ayant récemment acquis L'Appel du Sang : la seconde vie de Bree Tanner, c'était l'occasion de m'y replonger.

Malgré tout ce qui a été dit sur cette saga, je continue à l'affectionner et à prendre plaisir à la relire. D'autres romans épargnés méritent à mon sens bien moins bonne réputation que la série de Stephenie Meyer. Comme souvent avec le succès, films et expansivité du fandom ont largement contribué à desservir le propos initial. 
Évidemment, cette romance vampirique est loin d'être exempte de défauts et d'aspects discutables. J'y consacrerai probablement un article entier, à l'occasion. 

Pour l'heure, je vous propose de commencer la redécouverte de la saga avec un nouveau concept d'articles. L'idée m'est tout bêtement venue en prenant des notes sur ma lecture, et en notant scrupuleusement quelques phrases en face de chaque numérotation de chapitre. Pourquoi ne pas garder cette forme, plus libre et certainement plus ludique qu'une synthèse indigeste d'un livre que tout le monde connaît? Pas de questionnements théologiques profonds mais un plutôt un enchainement de pensées formulées à chaud après la fin de chaque chapitre et de formes différentes : interrogations, prise de conscience tardive d'un élément qui m'avait échappé, citations marquantes... Bref, de quoi revenir chez les Cullen sans être trop mortellement chiante (j'espère). Il est d'ailleurs possible que le rapport entre ma réflexion et le propos du chapitre à laquelle elle est rattachée ne soit pas évident... Je n'ai pas d'explications à cela, simplement vous dire que c'est la façon tordue dont fonctionne mon esprit. 

Est-ce qu'on est parti? 

C'est parti!


Fascination Stephenie Meyer
4ème de couv' : Bella, seize ans, décide de quitter l'Arizona ensoleillé où elle vivait avec sa mère; délurée et amoureuse, pour s'installer chez son père, affectueux mais solitaire. Elle croit renoncer à tout ce qu'elle aime, certaine qu'elle ne s'habituera jamais ni à la pluie, ni à Forks où l'anonymat est interdit. Mais elle rencontre Edward, lycéen de son âge, d'une beauté inquiétante. Quels mystères et quels dangers cache cet être insaisissable, aux humeurs si changeantes? À la fois attirant et hors d'atteinte, au regard tantôt noir et terrifiant comme l'Enfer, tantôt doré et chaud comme le miel, Edward Cullen n'est pas humain. Il est plus que ça. Bella en est certaine.

Entre fascination et réupulsion, amour et mort, un premier roman...fascinant.


T w i l i g h t

Prologue : Mon commentaire sur le prologue ne prendra sens qu'au regard du prologue du deuxième tome, donc je vous donne rendez-vous dans un prochain article ;-).

Chapitre I - Première Rencontre : Bella est-elle dépressive avant d'arriver à Forks? Fatalité, solitude, qui ne s'intègre nul part et avec quiconque, larmes et désir d'être transparente... Même moi qui ne suis pas un modèle de sociabilité, je trouve son comportement un peu alarmant.


Chapitre II - À livre ouvert : D'accord, Bella n'est peut-être pas dépressive. Elle s'ennuie juste profondément dans la vie. Au lieu de se tourner les pouces, elle a observé ses pairs. Tous sans intérêt au regard, j'imagine, de la grande lectrice qu'elle dit être. D'où l'obsession instantanée que représente Edward.

Chapitre III - Phénomène : Les qualificatifs attachés aux expressions sont très surprenantes par leurs détails, frôlant souvent avec l'irréalisme. Personne ne détaille des expressions aussi fugaces avec autant de précisions. Surtout, parvenir à capter "une moue protectrice" quand tu connais le type depuis une semaine, je me demande comment c'est possible. À quoi ressemble une moue protectrice d'abord?

Chapitre IV - Invitations : Le vocabulaire est très choisi pour une romance jeunesse. Je connais des romans destinés à un public adulte qui ont beaucoup moins de richesse et qui m'ont posé moins de colle de définitions : pleutre, prolixe, sibylline...

Chapitre V - Groupe sanguin : "Son expression m'échappa - comme s'il s'amusait d'une plaisanterie que lui seul pouvait comprendre." Faut savoir, elle t'échappe ou pas son expression?

Chapitre VI - Histoires effrayantes : La description de la plage de La Push, toute en couleurs, est particulièrement jolie.

Chapitre VII - Cauchemar : Bella la depressive is back ! Edward - qu'elle connait depuis bien peu de temps - est absent pour une raison qu'elle ignore et tout son équilibre est chamboulé. Tout cela est annonciateur de La Grande Dépression du tome 2.

Chapitre VIII - Port Angeles : Non seulement Bella évoque son père par des "Charlie" mais aussi sa mère avec des "Renée". Est-ce plus courant aux USA que chez nous où est-elle juste franchement bizarre?

Chapitre IX - Théorie :

- Quel âge as-tu?
La réponse fusa.
- Dix-sept ans.
- Et... depuis combien de temps?
- Un bon moment, admit-il, amusé.

J'étais obligée, j'adore cette quote. Je trouve le dialogue bien rythmé en plus. Dommage que l'adaptation l'ait autant foirée.

Chapitre X - Interrogations : Leurs découvertes l'un de l'autre est rafraîchissante. Dans les romans, dans les films (et dans la vie mon dieu, dans la vie aussi!), il y a toujours cette phase où il ne se passe rien (et ensuite une autre phase avec toutes les emmerdes), où les protagonistes d'un couple ne sont pas complètement honnêtes l'un envers l'autre, sur ce qu'il ressentent, sur ce qu'ils sont, etc. Ni Edward, ni Bella ne se cachent leurs sentiments et mettent tous les deux un point d'honneur à s'exprimer avec sincérité. Ça fait du bien (et ça évite de me rendre folle!).

Chapitre XI - Complication : L'obsession de Bella pour Edward - qui monopolise toute son attention et sa vie - est plutôt alarmante, du strict point de vue de l'équilibre psychologique et si on occulte l'aspect romantique de la chose. Ça m'a fait penser à une citation de Dumbledore : "Ça ne fait pas grand bien de s'installer dans les rêves, en oubliant de vivre."

Chapitre XII - Équilibrisme : Charlie Swan rocks.

Charlie Swan quote
C'est d'ailleurs l'un des seuls personnages qui n'a pas été niaisé à l'écran.
Carrément fidèle à son équivalent romanesque.

Chapitre XIII - Confession : Au cours de mes relectures - et de mon vieillissement - Edward m'apparaît de plus en plus comme un personnage adolescent malgré ses 100 et quelques années. Impatient, arrogant, égoïste : par bien des aspects, il ressemble finalement aux héros de la littérature jeunesse. 

Chapitre XIV - La raison et la chair : C'est dommage qu'on s'intéresse très (très) peu au potentiel énorme des existences immortelles. Même dans le dernier tome, tout a finalement une temporalité très humaine.

Chapitre XV - Les Cullen : J'ai relu ce premier tome avec la VO sous les yeux et les traductions sont parfois épouvantables. Parmi les dialogues, certaines répliques disparaissent, principalement parce que les codes de l'écriture en anglais sont bien différents des codes français, et par soucis de fluidité j'imagine. Au delà de ça, certaines tonalités sonnent différemment une fois traduites : plus niaises, plus dramatiques. Ce qui me chiffonne le plus cependant, ce sont les erreurs littérales, apportant des incohérences caractérielles et physiques. Exemple : "he [Edward] glowered" est, en français, devenu il rougit. Sans être natif anglophone, on se rend déjà donc compte que Edward, qui est un vampire je le rappelle, ne peut pas rougir. La véritable signification n'a en plus rien à voir avec une quelconque gêne. He glowered signifie il lance un regard noir.

Pour la blague et la comparaison, j'ai traduit le synopsis de la VO.

4ème de couv': J'étais absolument certaine de trois choses. D'abord, Edward était un vampire. Ensuite, il y avait une part de lui - dont j'ignorais la puissance - était assoiffée de mon sang. Et enfin, j'étais inconditionnellement et irrévocablement amoureuse de lui.
Isabella Swan s'attend à ce que sa nouvelle vie à Forks soit aussi terne que la ville elle même. Mais ses nouveaux camarades de classe ne semblent pas dérangés par ses manières étranges et ses faibles attentes. Ils semblent l'apprécier - à l'exception notable d'Edward Cullen. Le problème est que Bella se trouve fascinée par lui. Ce qu'elle ne réalise pas est que plus elle se rapproche de lui, plus elle se trouve en danger. Et il est peut-être trop tard pour un quelconque retour en arrière.

Profondément séduisant et irrésistiblement irrésistible, Twilight est une histoire d'amour extraordinaire qui restera avec vous longtemps après la dernière page.

Chapitre XVI - Carlisle : Voir Chapitre XIV.

Chapitre XVII - Le Match : Même les Quileutes / Black ont l'air intéressants en comparaison de la vie de Bella. Pourquoi faut-il qu'on se tape toujours le point de vue de l'ingénue?

Chapitre XVIII - La traque : JOKER, je n'ai pas de commentaire. Ce sera le seul de ce tome, sinon j'ai perdu!

Chapitre XIX - Adieux : Le changement de tempo dû à l'urgence est vraiment visible. Marquer la vitesse en écriture (sans être lourd) est plutôt difficile à mon sens. Ici la vitesse d'action devient vampirique et les chapitres sont plutôt courts.

Chapitre XX - Impatience : Ne tient-on pas ici un nouvel élément d'incohérence? Je me suis toujours demandée pourquoi Alice ne voyait pas la composition de la pièce de sa vision - sous la seule excuse qu'elle n'était éclairée que par un écran de télévision. N'est-elle pas censé voir également la nuit?

Chapitre XXI - Coup de fil : Le don d'Alice a dû être un vrai casse-tête d'intrigue à l'écriture. Exactement comme les retourneurs de temps d'Harry Potter (que Rowling a savamment et rapidement détruits). Avec une telle omniscience, difficile de mener une intrigue normalement. Alice ne peut-elle pas voir le plan de James (qu'elle surveille de près), le décision de Bella? Pourquoi Bella elle-même ne lui demande-t-elle pas de regarder dans l'avenir de sa mère?

Chapitre XXII - Cache-cache : Ah si. Alice voit. Au temps pour moi j'avais oublié ! Elle voit certains éléments sans pouvoir tous les relier. 

Chapitre XXIII - L'ange : Regardez le titre du chapitre. J'ai pas mieux, désolée.

Chapitre XXIV - Impasse : Je vous avoue que je ne comprends plus tellement ce que j'ai voulu dire par les notes que j'ai prise sur ce chapitre. Je crois que j'en avais un peu assez des excuses d'Edward, considérant qu'il les présente parce qu'il est borné, prétentieux et control freak et non pas parce que c'est réellement de sa faute.

Épilogue - Une célébration : L'empressement de Bella à devenir un vampire est plutôt questionnable (quoi ce mot n'existe pas?). Certes elle vieillit plus que ne le fera jamais Edward, mais elle n'a même pas encore dix-huit ans et devrait être encore loin de ce genre de préoccupations. Elle n'aura l'air plus âgée à 17 ans et demi qu'à 19 ou 20. On est même souvent plus jolie après qu'avant la vingtaine. Je réitère donc mon commentaire du Chapitre I : Belle l'humaine est dépressive dans son existence.




J'espère que cette nouvelle forme d'article vous plaît! Dans tous les cas, je me suis moi-même beaucoup amusée. Si vous avez des réflexions sur un chapitre à partager ou plus généralement sur la saga, n'hésitez pas! Ou si vous êtes vous-même en lecture ou en relecture, faites-le moi savoir :)



xoxo
Lily

2 commentaires:

  1. Quel boulot d'analyse !! Je suis impressionnée.
    J'ai lu la saga il y a pas mal de temps déjà. J'avoue pas mal la critiquer désormais. Mais je me souviens qu'au moment de ma lecture j'avais apprécié. Il faut dire qu'au boulot on était toutes en train de le lire. Du coup ça me motivait à avancer. Mais je me souviens qu'on ne me comprenait pas. Et ouais, je n'aimais pas Edward, et je continue d'ailleurs. J'y peux rien, je le trouve puant ! Quad il abandonne Bella dans les bois, sa posture de faux dandy... et puis il est tout froid ! Bref, je crois que j'ai toujours eu un gros problème avec les vampire. Ce n'est pas une figure qui me plaît. Ce qui explique aussi le fait que je n'aime finalement pas vraiment la saga.
    Quant aux films, je n'ai pas pu dépasser le 3e !
    Hâte de lire ta prochaine critique. A+

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    1. Merci beaucoup !
      Critique et appréciation ne sont pas incompatibles, c’est ce qui est bon pour le débat ;-) Mais c’est vrai que de nombreux aspects de réflexion me sont apparus en grandissant. (on m’excuse, la première fois que je les ai lus, j’étais au collège ;-))
      Edward n’est pas sans défaut c’est clair! J’ai toujours eu un faible pour la fratrie Cullen alors je l’aime bien quand même. Mais il est beaucoup plus amusant avec sa famille qu’il ne l’est avec Bella.
      Les films sont clairement pas une réussite de toute façon, tu n’as pas manqué grand chose!
      Les prochains tomes arrivent très vite :)

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