dimanche 22 mai 2016

Bilan : Mes dernières lectures de femmes au pseudo d'homme (et une qui s'appelle toujours Louise)

C'est automatique, dès que j'ai 3 lectures terminées, j'ouvre un bilan. Ils peuvent parfois se retrouver espacés quand j'estime que les dites lectures méritent un article qui leur est entièrement consacré, comme pour Cent ans de Solitude ou Aristote et Dante découvrent les secrets de l'univers. Mais autrement 3 lectures = 1 bilan. Donc... Bilan !

Le Ver à Soie - Robert Galbraith
Owen Quine, écrivain célèbre, a disparu. Il venait d'achever son dernier manuscrit - un sulfureux roman à clé qui dresse le portrait au vitriol de son entourage. De quoi inquiéter bon nombre de personnalités en vue... C'est ce que pressent le détective privé, Comoran Strike, chargé de l'enquête.
Qui aurait intérêt à ce que Quine soit réduit au silence ? Lorsque Strike retrouve le cadavre de l'auteur, assassiné selon un rituel particulièrement atroce, il comprend qu'il a affaire à un tueur impitoyable, tel qu'il n'en a encore jamais rencontré dans sa carrière.

Le Ver à Soie - Robert Galbraith

Aaaah Jo-chérie ! Vous savez combien j'aime cette femme et son talent, quelque soit le genre dans lequel elle officie. Qu'on se rassure tous tout de suite, c'est toujours le cas. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire Le Ver à Soie, à retrouver Strike et Robin et les grandes qualités de conteuse de Dame Rowling. Cependant, je dois avouer que pour la première fois, j'ai des réticences et des réserves vis-à-vis de certains aspects. L'enquête est toujours bien ficelée, il y a rien à dire sur la narration, l'intrigue et tout. Je suis plutôt du genre à me laisser porter par les romans policiers qu'à m'acharner à chercher le coupable mais pour Le Ver à Soie comme pour L'Appel du coucou, j'ai trouvé le dénouement intéressant, recherché et creusé, à des lieux des facilités évidentes qu'on trouve (trop) souvent des les romans à suspense. En dehors de toutes ces qualités non-négligeables, trois points "négatifs" à mon sens :

L'histoire d'amour qui se profile entre Strike et Robin, en passant par ce triangle amoureux avec Matthew, le fiancé de Robin. Je n'avais pas souvenir que cet aspect de leur relation était si important dans le tome précédent, mais c'est probablement parce que leurs rapports n'étaient pas aussi évolués alors (ou que j'ai une mémoire de poisson rouge). Quoi qu'il en soit, je mobilise toutes mes prières (qui seront inutiles, je n'en doute pas une seconde), pour qu'ils ne finissent SURTOUT PAS ensemble. J'adore leur relation telle qu'elle est, professionnelle et amicale et ça me rend dingue qu'on ne pense à développer une relation hétérosexuée que par son aspect romantique.

La vision du monde littéraire. Avant de commencer Le Ver à Soie, j'étais super excitée à l'idée que l'enquête soit articulée autour du monde littéraire. J'espérais un regard sur l'écriture, réussir à lire la vision de Rowling sur le sujet entre les lignes. J'ai été déçue de voir qu'on s'arrêtait sur les aspects les moins reluisants du monde littéraire : les rivalités entre auteurs, les égos sur-dimensionnés des écrivains, etc. Ceci dit, j'aurais dû m'en douter vu qu'on aborde ces questions de la perspective de Strike, et j'imagine que c'est comme ça qu'il le perçoit majoritairement.

La sensation de longueur. Ce n'est vraiment qu'une impression parce que Le Ver à Soie est plus court que L'Appel du Coucou, et surtout c'est une impression paradoxale. Je pourrais lire du Rowling toute la journée sans problème mais j'ai eu l'impression que l'histoire du Ver à Soie se trainait un peu. En gros, selon mon impression, c'était agréable mais long. Je vous laisse avec ça, vous en pensez bien ce que vous voulez ;-).

J.K.Rowling

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Big Brother - Lionel Shriver
4ème de couv' : Femme d'affaires accomplie, mariée et belle-mère de deux ados, Pandora n'a pas vu son frère Edison depuis quatre ans quand elle accepte de l'héberger. À son arrivée à l'aéroport, c'est le choc : Pandora avait quitté un jeune prodige du jazz, séduisant et hâbleur, elle découvre un homme obèse, négligé, capricieux et compulsif.
Alors qu'elle l'accueille chez elle, les tensions montent entre lui et son mari, mince et sportif. Prenant des distances avec sa famille, elle choisit de l'aider à perdre du poids en lui faisant suivre un régime très rigoureux. Mais encore faudrait-il qu'Edison veuille s'en sortir.


Big Brother - Lionel Shriver

Pour celles et ceux qui me rendraient visite hier pour la première fois, l'un de mes romans préférés au monde est signé Lionel Shriver. Forte de ce premier essai totalement convainquant, j'avais tenté un deuxième roman qui m'avait laissé un sentiment plus neutre et mitigé (Double Faute, pour celles et ceux que ça intéresse). Ma troisième expérience avec Lionel Shriver a été sur Big Brother et s'est révélé être... un petit désastre.

Le premier aspect qui m'a gênée est la configuration de la famille très (TROP !!) similaire à celle de Il faut qu'on parle de Kevin. Même les caractères des personnages sont assez semblables. Je ne vais pas rentrer dans les détails d'une comparaison qui n'intéresseraient que les gens qui ont lu les deux histoires (si c'est votre cas, n'hésitez pas à vous manifester vos impressions dans les commentaires ci-dessous), mais ça me gêne beaucoup quand des auteurs copient/collent des schémas d'un bouquin à l'autre.

Le deuxième aspect qui m'a gênée est... le reste. Le roman est divisé en trois parties. La première couvre la découverte de l'obésité du frère de la narratrice et la co-habitation avec sa famille. Celle-ci n'était pas inintéressante (dans le genre regard sur l'autre et état de l'Amérique profonde) quoi qu'un peu longuette. La seconde partie (je ne spoile rien, c'est sur la quatrième) raconte le régime draconien entreprit par le frère et la soeur. J'imagine que c'était censé être le coeur et le sel de l'histoire (enfin, c'est ce que j'attendais) et j'ai trouvé ça d'une platitude et d'une superficialité très... dommage. Je ne parlerai même pas de la dernière, qui ne contient que le dénouement et qui a achevé de m'affliger (non mais franchement, c'était quoi cette fin ???).

À mon sens, le roman n'est pas très bon du point de vue de son scénario et de son intrigue mais il n'était aussi pas du tout fait pour moi. Les différentes réflexions sur le poids, l'image de soi, les régimes & co peuvent être intéressantes à lire pour quelqu'un qui n'est pas à l'aise avec son corps. Pour ma part... je ne me sentais pas concerné. Je n'ai jamais fait de régime et je ne souffre d'aucun complexe (c'est rare pour une nana, je sais), ça ne m'apportait donc pas grand chose. Résultat, c'est un gros fail pour moi et je vous recommande pas de perdre votre temps avec. Vous avez mieux à lire, c'est certain.


lionel shriver


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Ce qui a dévoré nos coeurs - Louise Erdrich
4ème de couv' : Chargée de procédéer à l'inventaire d'une demeure du New Hampshire, Faye Travers remarque parmi une étonnante collection d'objets indiens du XIX ème siècle un tambour rituel très singulier. Émue et troublée par cet instrument, elle se prend à l'imaginer doté d'un étrange pouvoir : celui de battre au rythme de la douleur des être, comme en écho à la violente passion amoureuse dot il semble perpétuer le souvenir...

Ce qui a dévoré nos coeurs - Louise Erdrich


De manière naturelle, je ne me serais peut-être jamais arrêtée sur ce roman de Louise Erdrich. Je ne connaissais pas le moins du monde cette dame, pas plus que ces oeuvres. Mais j'ai voulu testé le concept Livre-Moi(s) (je vous en reparlerai quand je serai venue à bout de mes 3 mois d'abonnement) et c'est le premier qui est arrivé dans ma boîte aux lettres. Comme je n'en savais absolument rien, j'ai lu la quatrième. Le synopsis ne me déplaisait pas mais ne me rendait pas dingue non plus. J'attendais de voir.

Ce qui a dévoré nos coeurs ressemble plus à quatre nouvelles assemblées plutôt qu'à un roman entier. Les récits tournent tous autour d'un même objet, un tambour qu'on imagine antique, magique et surtout mystérieux. Le lien est aussi fait à travers les familles et la transmission et l'héritage des traditions autour de l'instrument. 

J'ai mis quelques pages à rentrer dans la première partie du livre. Je me demandais où il voulait en venir, le rapport avec ce qui nous occupait. Ce n'est toujours pas ma partie préférée. Cet honneur revient certainement à la deuxième, qui relève davantage du conte et qui relate l'histoire de la création du tambour et les circonstances tragiques de son éveil. Pour moi c'est la partie la plus intéressante et constitue le coeur du bouquin. La troisième m'a un peu perdue, mais la dernière était une jolie conclusion, soignée et poétique. 

En vrai, je ne sais pas tellement comment vous parler de ce livre. Il ne m'a laissé que des impressions. L'impression d'un conte sur la culture amérindienne, l'impression d'une poésie onirique sur fond de légende, l'impression d'une odeur de bois, de poussières et de vieilles choses. Si ce sont des images qui vous parlent et vous attirent, je ne peux que vous conseiller Ce qui a dévoré nos coeurs. L'écriture est belle et la lecture facile. Pour le reste, j'imagine que c'est une question de sensibilité.


Louise Erdrich


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Si vous avez lu ces livres, dites moi ce que vous en avez pensés ! Ou s'ils vous tentent, tout ça.. Discutons-en chers amis !



xoxo
Lily

5 commentaires:

  1. Mais du coup, c'est quoi ton roman préféré de Lionel Shriver ? Je dois être fatiguée, j'ai pas capté xD Si c'est Il Faut qu'on parle de Kévin, je te demande en mariage (en toute innocence bien sûr ^^). Je n'ai pas encore pris la peine de découvrir les polars de Rowling (j'avais adoré Une Place à Prendre, même si rien à voir) et je ne connais pas le troisième, que je m'empresse de noter ! :)

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    1. C’est bien évidemment Il faut qu’on parle de Kevin !!! Du coup pour le mariage, on dit quelle date ? :p

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    2. YEAH ! Ce livre est une tuerie toute catégorie ! Tu as vu le film ? Tu en as pensé quoi ?
      Pour le mariage, eh bien, choisis la date, tout me va ;p !!

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    3. Ouiii j’ai vu le film ! C’est même un peu grâce à lui que je me suis intéressée à cette histoire. Attention, je vais raconter ma vie pendant 5 minutes.
      L’histoire comme un beau matin, alors que j’allais à la fac. Comme tous les jours, avant de prendre le train, je récupère les 742 journaux gratuits qui trainent dans les gares et je commence à les feuilleter une fois mes fesses posées sur un siège. Dans le premier, je tombe sur la photo d’un type qui accroche mon regard (Ezra Miller, qui joue la version la plus âgée de Kevin, donc). Je pense donc un « wow, magnétique le type » avant de tourner la page et de passer à autre chose. Le soir, sur le chemin du retour, j’en profite pour feuillet un autre journal gratuit. Sur quoi je retombe ? La photo de ce type sur lequel je bloque encore accompagné d’un article qui parle aussi du film. Je lis le papier en diagonale. L’histoire a l’air intéressante mais on ne parle que de la performance de Tilda Swinton (maman Khatchadourian) et rien du tout sur le nouvel amour de ma vie. Je m’engage dans des fouilles archéologiques de sac-à-main pour repêcher le journal que j’ai parcouru le matin même pour en savoir plus. Toujours à peine rien sur le garçon magnétique, juste son nom. J’ai un peu envie d’hurler : c’est qui ce type??? d’où il sort, qu’est-ce qu’il a fait dans sa vie ??? Mais comme j’apprends que le film est tiré d’un bouquin, j’me calme un peu. Je me précipite sur le bouquin, et une fois que j’ai mis le nez dedans, je le lâche plus. Je le lis en cours, dans le métro, en marchant, partout tout le temps. Impossible de lâcher le truc. J’ai lu une grande partie de la fin pendant l’un de mes cours. Bref, je finis le truc, je suis scotchée et j’annonce que c’est le meilleur livre de tous les temps. Je suis une fille toute en mesure, quand je m’enthousiasme sur quelque chose. Depuis je me suis un peu calmée. Mais, vu que j’ai fini le bouquin je vais ENFIN pouvoir voir le film et vérifier si cet acteur est juste une belle gueule ou s’il a aussi du talent.
      Verdict sur le film : Ça aurait pu être pire. Le roman est très psychologique, très introspectif et finalement sans beaucoup d’ ‘action’. C’est toujours plus difficile de retranscrire ce genre de truc à l’écran. Il fait un poil trop film d’auteur à mon goût et c’est pas franchement mon genre préféré. Mais le plus important, c’est Ezra. Je le trouve géniallisime et je m’empresse d’éplucher toute sa filmo pour le voir ailleurs. Il est bon partout et moi, je suis tombée amoureuse. FIN.

      Je sais que t’en avais pas demandé autant mais ça m’a fait plaisir :D :D & toi le film, tu l’as trouvé comment ?

      (pour le mariage on va attendre qu'il fasse un peu plus chaud hein !! ;-))

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    4. Héhé j'aime les récits de vie, t'inquiète ! :p

      Le film, honnêtement, je l'ai trouvé assez chiant, c'est sûr que le traitement de l'introspection de la Madame, c'est pas facile à rendre à l'écran mais j'ai été assez déçu. Par contre, assez d'accord avec toi le petit Ezra Miller, j'en ferai bien mon 4 heures ! Il colle parfaitement dans le rôle, avec son côté énigmatique, mystérieux mais hyper flippant en même temps. Je n'ai pas vu beaucoup de films avec lui par contre, juste le Monde de Charlie, où il est top aussi. Et pour revenir au bouquin, c'est l'un des rares dans ma bibliothèque qui est bardé de post-it et de coup de crayon pour souligner une citation, je l'aime d'amour. J'ai envie de le relire maintenant, damned.

      Pas de problème pour le mariage quand il fera chaud, on pourra faire ça sur une plage naturiste xD

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