C'est l'heure du bilan !
Avec mes délires de relectures ces dernières semaines, quelques bouquins trainent dans ma pile à chroniquer depuis pas mal de temps. Les bilans sont faits pour ça, évacuer et ranger des livres sans trop de rapport les uns avec les autres.
Je vous propose qu'on commence par plus tard que tout de suite !
La Mémoire d'une Autre - Mélanie Rose
(Encore une fois, le titre original Coming Home était beaucoup plus poétique)
★★★☆☆
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| 4ème de couv' : En pleine tempête de neige, une jeune femme est victime d'un accident de voiture. À son réveil, chez l'homme qui l'a secourue, elle est incapable de se rappeler qui elle est ni d'où elle vient. Pour tenter de recouvrer la mémoire, l'inconnue se soumet à des séances d'hypnose. Lui reviennent alors des souvenirs qui ne sont pas les siens, mais ceux d'une femme ayant vécu au XIXème siècle... |
Si vous vous intéressez aux vidéos des booktubeurs et des booktubeuses,
vous aurez remarqué que nombre d'entre eux se constituent des Piles À Lire suivant les saisons. Un phénomène que je n'avais jamais très bien compris, sans doute parce que je ne n'avais que bien peu lu de romans se passant uniquement pendant une saison. Ou parce que je n'y avais jamais vraiment fait attention. Tout cela, c'était avant La Mémoire d'une Autre de Mélanie Rose. Avec une couverture recouverte de neige, j'aurais dû me douter qu'une lecture en pleine canicule à 40 degrés n'était pas forcement la plus indiqué pour se mettre dans l'ambiance.
La Mémoire d'une Autre n'est pas une lecture dont j'attendais beaucoup mais avec laquelle j'ai finalement passé un bon moment. Comme la configuration ne se présente pas souvent, c'est à apprécier à sa juste valeur. Alors oui ce n'est pas très réaliste (même dans ce qui est censé l'être), mais ça fonctionnera bien devant la cheminée si vous passez vos vacances d'hiver à la campagne sous 15 centimètres de neige.
Pernelle et Nicolas Flamel - Janine Durrens
★★☆☆☆
« Il regarda ces deux êtres abandonnés comme il aurait contemplé l'humanité tout entière. »
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| 1345, Sarlat. Un tremblement de terre fait fuir tous les habitants hors de la ville. Dans la panique générale, Pernelle, fillette de 10 ans, est enlevée pour être placée dans une institution qui éduque les jeunes filles afin de les vendre à de riches seigneurs. Ainsi, Pernelle est achetée quelques années plus tard par Aymerigot Marchès, un homme cruel et violent. Refusant ce sombre destin, elle décide de s'enfuir. Un long et dangereux périple l'attend jusque Paris, à travers des régions infestées de brigands, où elle connaîtra des amours tumultueuses. Pernelle fait alors la connaissance du célèbre alchimiste Nicolas Flamel. Cette rencontre bouleversera à jamais sa vie... Formant désormais avec son mari le couple le plus extraordinaire d'Occident, dame Pernelle aidera Nicolas à accomplir la quête du Grand Œuvre permettant de transformer le métal en or mais aussi de découvrir la vérité sur les mystères de la destinée humaine... |
N'ayant jamais entendu parler ni de Janine Durrens, ni de son roman Pernelle et Nicolas Flamel, je me suis lancée dans quelques recherches préliminaires ainsi que dans la lecture des critiques que j'ai pu trouver.
Parmi les principaux reproches, la tromperie sur la marchandise :
Q : Pourquoi évoquer Nicolas Flamel dans le titre si ce n'est pour le rencontrer que dans le dernier quart du livre?
R : Parce que le nom de Nicolas Flamel évoque et résonne davantage dans la mémoire de l'acheteur et du lecteur potentiel que celui de Pernelle.
Avec la connaissance de cet enjeu marketing, on peut commencer sa lecture de l'histoire de Dame Pernelle sans que la présence du légendaire alchimiste nous fasse défaut.
J'ai regretté la passivité de Pernelle, qui, si elle est instruite et intelligente, regarde sa vie passer avec une naïveté et une passivité surprenantes. Tout son parcours est rythmé par les hommes qu'elle rencontre et qu'elle suit pour les épouser, sans qu'on ait jamais l'impression qu'elle porte une quelconque influence à son destin.
Pour enrubanner l'histoire de Pernelle, la Grande Histoire qui raconte la Guerre de Cent ans et la Peste Noire. La co-existence entre récit romanesque et récit historique est menée de manière plutôt maladroite et relève plus de la juxtaposition que de l'imbrication, donnant parfois naissance à des idées ou formulations anachroniques.
Ni l'histoire, ni l'Histoire ne sont de toute façon racontée de manière très passionnante. C'est même du longeuuuuuuur interminable. J'ai bien cru que je ne verrais jamais la fin des 200 dernières pages. Tout au long de ma lecture, je n'ai pu empêcher la comparaison avec l'un des mes romans préférés, Les Piliers de La Terre de Ken Follett, dont la plume et l'imagination font évoluer des personnages vibrants au sein même d'une fresque historique haute en couleurs, y compris avec un luxe de détails précis et techniques impressionnants.
Une deuxième étoile tout de même à la notation pour les descriptions d'un Paris d'antan, que j'ai eu plaisir à superposé avec les rues que j'ai souvent parcourues, notamment du côté de Châtelet, où j'ai découvert pas plus tard que la semaine passée, la petite rue qui porte le nom de Nicolas Flamel.
Est-ce que tu m'entends - Hugues Royer
★☆☆☆☆
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| Eden, 19 ans, est caissière dans supérette parisienne afin de financer ses études. Enfant adoptée, elle ignore tout de ses origines, jsuqu'au jour où elle entend une voix l'interpeller. S'agit-il d'une hallucination? Peu de temps, auparavant, William, son père biologique, s'est tué dans un accident de la route alors qu'il s'apprêtait à demander la main de sa fiancée. Étrangement, son esprit, perdu entre terre et ciel, plane désormais au-dessus d'Éden. Va-t-il enfin réussir à entrer en contact avec celle qu'il recherche depuis tant d'années, et dont il a été séparé lorsqu'elle était encore bébé? Avant de pouvoir accomplir cette mission ultime, une terrible épreuve l'attend... |
Cela fait tellement longtemps que j'ai lu ce bouquin que j'ai bien cru que je n'allais jamais vous en parler. Après l'avoir refermé, c'était même mon intention première.
Est-ce que tu m'entends? avait été présenté aux libraires par son éditeur (chez lequel je travaillais) comme un roman à conseiller aux lecteurs de Guillaume Musso. Ma mère en étant, je lui en avais pris un exemplaire.
Je savais donc de quoi ça parlait et comment ça en parlait. Et je savais déjà que ça ne me plairait pas. Pourtant je l'ai lu et, évidemment, j'ai détesté. Je n'applique pas mes conseils mais je vérifie mes théories.
Mon antipathie pour ce livre tient principalement au personnage principal, William. Dans toute ma carrière de lectrice, j'ai rarement lu un protagoniste aussi imbu de lui-même, immature, égoïste et superficiel. Comme vous le voyez, il cumule les qualités. Au delà de cela, l'histoire n'est pas palpitante, se traine en longueur et n'offre ni enjeux, ni dénouement captivants. En plus d'une représentation de la vie après la mort fantaisiste, qui relève plus du cartoon que d'un roman qui se veut ancré dans la réalité.
Si tout cela ne suffisait pas, il y a de toute façon des formulations à partir desquelles je refuse de défendre un bouquin :
"Obsédé par la trace que je laisserais après ma mort, j'avais échoué à vivre."Je ne sais vraiment pas si je dois d'abord m'offusquer du cliché de la phrase, de la chiantise de ce que ça raconte, ou du fait que j'ai l'impression d'avoir lu ça quasiment mot pour mot dans la moitié des romans à l'originalité douteuse.
Si écrire ce livre a pu aider Hugues Royer sur le chemin du deuil de son père, j'en suis ravie pour lui. Mais pour moi c'était une lecture ni enrichissante, ni agréable.
Vous connaissiez?
Vous les aviez lus?
Vous en avez pensé quoi?
Je vous ai donné envie?
Bon d'accord, ça fait beaucoup de questions, je vais vous laisser ;-). En toute logique, on se parle mercredi !
Liens utiles :
Craquer sur les livres évoqués :
⟩⟩ La mémoire d'une Autre - Éditions Archipoche
⟩⟩ Pernelle et Nicolas Flamel - Éditions France Loisirs
⟩⟩ Les Piliers de la Terre - Le Livre de Poche
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