dimanche 7 février 2016

Bilan : Mes dernières lectures! (Follett, Zweig & King)

Ne serait-il pas temps de faire un bilan de mes dernières lectures? Leur point commun pour cette édition est de toutes provenir des entrepôts de Recyclivre. Ce qui veut dire que les livres évoqués ci-dessous m'ont coûté moins de 3€ chacun. Ça fait un bilan à moins de 10€, parfaitement. Et pour le prix, il y en avait pour tous les goûts!


Paper Money - Ken Follett
4ème de couv' : Londres, années 1970. Un homme politique en vue s'éveille au côté d'une parfaite inconnue, tandis qu'une Rolls-Royce guette au pied de l'immeuble. Au même moment, un mafieux rassemble ses hommes de main et un magnat de l'édition décide de se retirer des affaires. Le soleil se lève sur la capitale britannique, amorçant une rafale d'événements : braquage, explosions, chantage, tentative de suicide, OPA, tirs en chevrotine... Une avalanche d'informations sans rapport apparent déferle sur la rédaction de l'Evening Post. Les journaliste parviendront-ils à assembler les pièces du puzzle à temps pour l'édition du soir?

Paper Money - Ken Follett 
Lui, ça fait un moment que je l'ai lu, et j'en avais pris aucune note donc la chronique risque d'être coton. Mais allons-y, vivons dangereusement
Ken Follett, c'est un peu mon Go-to auteur depuis que je suis tombée amoureuse des Piliers de la Terre. Quand je tombe sur un de ses titres, limite j'achète sans regarder la quatrième. Je sais que, quoi qu'il arrive, je passerai un bon moment. J'ai acquis Paper Money dans les mêmes circonstances. Je l'avais acheté pour trois fois rien chez Recyclivre.
Paper Money a été une lecture plutôt rapide. Un peu plus de 300 pages de thriller, quand ce n'est pas trop mauvais, ça fait rarement long feu. Celui-ci est un peu particulier puisqu'il n'a pas de personnage principal, mais une narration polyphonique de personnages dont les liens se révèlent au fur et à mesure de la lecture. C'est un peu déstabilisant au départ, mais si on ne traine pas dans sa lecture, on finit par s'y retrouver. Les ingrédients de Paper Money ne sont pas surprenants pour un thriller et pourrait être aisément deviné en décortiquant le titre : finance, édition, politique, journalisme... Et quelques brigands issus de la mafia pour pimenter le décor. Très honnêtement, si vous n'avez jamais lu de Ken Follett avant, ce n'est pas par Paper Money que je vous conseillerais de commencer. Bien que j'ai trouvé l'immersion au sein de la rédaction d'un quotidien londonien des années 70 particulièrement intéressante, mais c'est sans doute mon côté communicante.
Cet auteur a un don, pour créer une ambiance et raconter une histoire comme peu de gens en sont capables. Chaque fois que j'ouvre l'un de ses livres, j'ai un peu le sentiment de m'asseoir devant un feu de camp pour écouter un vieux sage conter une histoire. Son ton pour le récit est magique, et j'en suis assez fan. 

---

Running Man - Stephen King
4ème de couv : Ben est désespéré de voir son bébé s'éteindre à petit feu. Chômeur, il n'a plus rien pour acheter les médicaments susceptibles de le sauver. Alors il décide, lui, l'anticonformiste, de participer au symbole même de cette société qu'il abhorre : La Grande Traque, le jeu vedette de la télévision. Pendant un mois, il va être la proie d'un groupe d'impitoyables Chasseurs surentraînés, qui n'auront pour seul but de sa mise à mort. La course-poursuite sera retransmise en direct, et suivie par des millions de téléspectateurs prêts à lui mettre des bâtons dans les roues pour pimenter le spectacle. S'il survit cependant, il touchera un milliard de dollars. Le jeu existe depuis six ans maintenant. Et aucun candidats n'a encore gagné...

Running Man - Stephen King 
Je dois vous avouer que j'ai acheté ce livre en le prenant pour un autre. J'avais en tête Marche ou Crève et c'était en fait Running Man. Pour ma défense, les deux sont à propos d'un jeu dans une société dystopique. Puis running et marcher c'est presque pareil. Alors bon.
Je suis assez mitigée à propos de ce bouquin. Dans un sens, il est effrayant parce qu'il semble encore trop d'actualité. En une ligne est notamment évoquée la loi martiale en vigueur en France. De ce que j'ai compris c'est une loi qui dit, en gros, que l'armée a temporairement le pouvoir et toute autorité sur le territoire (je ne suis pas experte alors ne me jetez pas de cailloux si c'est inexact). Quand tu lis ça après novembre 2015 et juste après la déclaration de l'état d'urgence, ça a tendance à refroidir un peu.
D'un autre côté, j'ai eu l'impression que tout le côté technologique a moins bien vieilli. Certes, il y a des Libertels (l'équivalent de la télévision) dans pratiquement tous les foyers. Mais de nos jours, son omniprésence est un peu contre-balancée par les ordinateurs, les smartphones et internet en général. Ça, Stephen King ne pouvait pas le deviner mais du coup quand on lit Running Man en 2016, c'est tout de suite un peu moins réaliste.
D'autres points sur lesquels j'ai des réserves. Le personnage principal d'abord. Je n'ai pas encore lu énormément de King, mais j'ai l'impression qu'il aime bien les personnages de connards ingénieux à la moralité douteuse. Ok, son objectif est noble mais on se parle des moyens pour y arriver? Je ne suis pas très partisane du désespoir comme justification de tous les actes. Ça donne rarement des résultats très heureux. Et puis je n'ai jamais eu beaucoup de respect pour les gens qui renoncent à leurs principes.
Face à l'individualité de Ben Richards (c'est le personnage principal), il y a cette masse gigantesque, informe et multi-faces de l'opinion publique. Omniprésente, dangereuse et rarement alliée, Stephen King montre surtout à quel point elle est manipulable et stupide. Une vision assez unilatérale qui m'a un peu gênée.
Le dernier point qui m'a un peu dérangée est surtout structurel. Le livre s'ouvre sur un compte à rebours à 100. Tout au long du livre, il s'égraine implacablement et j'ai trouvé le procédé un peu... lourdingue. À part créer un rythme et un suspense artificiel, ça n'apporte rien. Pire, les chiffres du "chrono" ne correspondent à rien. Ni à des jours, ni à des heures, ni à des étapes ou quoi que ce soit. On ne sait pas pourquoi le compte à rebours descend à un moment et pas à l'autre. Pour moi, ce n'était pas vraiment une bonne idée.

---

Le Joueur d'échecs - Stefan Zweig
4ème couv' : Qui est cet inconnu capable d'en remontrer au grand Czentovic, le champion du monde d'échecs, véritable prodige aussi frustre qu'antipathique? Peut-on croire, comme il l'affirme, qu'il n'a pas joué depuis plus de vingt ans? Les circonstances dans lesquelles l'homme a acquis cette science sont terribles. Elles nous renvoient aux expérimentations nazies sur les effets de l'isolement absolu, lorsque, aux frontières de la folie, entre deux interrogatoires, le cerveau humain parvient à déployer ses facultés les plus étranges. Une fable inquiétante, fantastique, qui "pourrait servir d'illustration à la charmante époque où nous vivions".

Le Joueur d'Échecs - Stefan Zweig 
J'attendais beaucoup de cette histoire. Mais comme je m'en suis rapidement rendue compte, c'est une nouvelle, et les nouvelles sont frustrantes. Je crois que je suis fascinée par le jeu d'échecs depuis que j'ai découvert sa version sorcier dans Harry Potter à l'École des Sorciers. J'ai grossièrement appris à jouer (je connais le but du jeu et le déplacement des pièces en gros) mais je n'ai pas encore trouvé la patience de pratiquer. Mais devenir championne d'échecs fait partie de mes résolutions pour l'année 2023, alors je ne perds pas espoir. Bref, ma vie n'est pas passionnante et ce n'est pas le sujet.
L'idée de la nouvelle Le Joueur d'Échecs était bonne et son application prometteuse. Très astucieusement, Stefan Zweig a décidé deux formes d'intelligences très différentes. Celle de Czentovic, le champion d'échecs qui est une intelligence brute, physique et moquée par la plupart des gens. Czentovic n'est pas capable de jouer virtuellement, il est obligé d'avoir les pièces en main pour pouvoir jouer. Face à lui l'inconnu qui lui, de part son histoire, n'a pratiquement joué que dans sa tête et dans son imagination. J'ai trouvé judicieux de la part de Zweig de mettre en évidence cette distinction. Les gens oublient trop souvent que, à l'égard de bien d'autres concepts abstraits, les formes d'expression de l'intelligence sont multiples.
Malheureusement, je ne peux pas vous en dire beaucoup plus. La nouvelle fait à peine 80 pages et vous dévoiler quoi que ce soit d'autres vous spoilerait probablement tout. Sachez simplement le récit de l'inconnu est à la fois terrible et fascinant. Tellement fascinant que, dans ma curiosité morbide, je me suis demandée comment je pouvais tenter l' "expérience" (du moins sur une durée raisonnable d'un jour ou deux). La logistique me semble un peu compliquée pour le moment, et ça m'intéresserait beaucoup de savoir comment j'y réagirai. Si je tente le coup un jour, je vous tiendrai au courant.
Mais pour revenir au récit je ne pourrais conclure qu'en disant : dommage qu'il est été si court.



Vous avez lu certains de ces titres?
Vous en avez pensez quoi?
Certains sont dans votre PAL ou sur votre Wishlist?
Dites-moi tout! 




xoxo
Lily

2 commentaires:

  1. Ah moi j'ai bien aimé ce Stephen King, je l'ai trouvé plutôt haletant et le côté "vieillot" des technologies ne m'a pas gênée ! Sinon ça fait un moment que je me dit qu'il faut que je lise un Ken Follett.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je comprends tout à fait qu’on puisse l’aimer, ce n’est pas un mauvais livre du tout. Dommage qu’il n’est pas fonctionné totalement sur moi :) Follett je recommande vivement en revanche! Il a une biblio assez longue donc tu pourrais trouver un synopsis qui te tente assez facilement!

      Supprimer